Catalogue des ouvrages de Thierry Rousseau de Saint-Aignan

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Bonaparte 1

Collection Roman

Le Cadeau du Christ - Tome 1 - Le secret de Malte

Le cadeau du christ livre 1

Assis dans leur fiacre, derrière des rideaux pourpre portant deux clefs d’or, Marcus Egrégore et Judas Erémita regardaient, chacun à leur fenêtre, la légère poussière brune que produisait leur voiture tirée par quatre chevaux noirs. Le voyage avait rendu opaques les vitres du fiacre. Malgré le trouble que la saleté soulevée procurait au verre, ils observaient tant bien que mal les rues et les passants. A chacun de leurs retours à Rome, c’était comme s’ils redécouvraient une nouvelle Cité. Les voies semblaient en perpétuel mouvement. Alors que Judas Erémita recherchait les nouveaux visages qui potentiellement pouvaient éclairer une partie de ses nuits, pour Marcus Egrégore, aucun embellissement des lieux ne semblait possible. Dieu ! Ce qu’il pouvait haïr cette ville !

- Marcus ! Que crois-tu qu’ils nous demandent cette fois-ci ?

- La dernière mission s’est plutôt bien passée, malgré les territoires dévastés par les armées que nous avons dû traverser. Et j’oserais dire, malgré toi et tes satanés penchants.

- Oh ! Encore cette histoire remise sur le tapis ! Comment aurais-je pu savoir que cette femme était la fille de ce général et qu’elle allait nous dénoncer ?

- Oui, comment aurais-tu pu savoir… peut-être en retenant les confidences que tu lui as faites sur l’oreiller ? Non, tu ne crois pas ?

- Le plaisir, mon cher Marcus, oblige à certaines concessions et, pour ma part, je ne suis pas, comment dire… 

- Tu ne sais pas te taire tout simplement. Une jolie frimousse, un bas de soie sans chaussure, une main blanche sans gant, l’ébauche d’une cuisse, et voilà notre Erémita qui abandonne tous ses moyens et qui en oublie de perdre sa langue… 

- C’est tout de même grâce à la dextérité de ma langue que nous avons pu entrer dans le domaine. Sans la fille du général et mon dévouement à la cause, nous serions encore devant les grilles du château et les documents que nous recherchions, dans le coffre du général… Alors, le vice ne paie pas ? 

- Le vice ne paie jamais Erémita, et bien heureusement ! Tu dis, grâce à toi que la mission est un succès ? Certainement, en partie, et je dois malgré moi le reconnaître. Mais ne me parle pas de dévouement pour la cause. Tu es un pécheur pour qui le sexe et l’argent sont des drogues légères. Tu vas finir par te brûler les ailes Erémita. 

- Comme tu me fais plaisir Marcus ! Alors, comme cela, j’ai des ailes ? Marcus, tu veux savoir ? Malgré cette bonne nouvelle, tu restes un rabat-joie !

Marcus Egrégore ne poursuivit pas. Il se disait que le lieu qui l’attendait restait protégé et éternellement immuable. Il était vrai que les boulevards de la ville, fraîchement tracés ou en devenir, gonflés de vie, emprisonnaient un trésor sans le savoir vraiment. Comme une griffe neuve, ces artères sanguinaires défendaient, malgré elles, le vénérable lieu de culte que protégeaient les jardins Degli Aranci. Le calme vert et la paix perpétuelle, juraient presque de souffrance, sous la pression de cet étau urbain dans lequel vomissait le malheur, la pègre et la pauvreté. Mais Marcus Egrégore voyageait assez souvent, trop peut-être, pour ne pas savoir que le reste du pays et de l’Europe, ne valait pas mieux. Ici au moins, les canons étaient loin et ne crachaient pas encore leur mitraille.

- Tu perçois cette senteur Marcus ? 

- La ville a un mauvais parfum. 

- Comme tu y vas ! C’est l’odeur du peuple. Et tu as l’obligation d’aimer cet effluve, mon ami. Aime ton prochain comme toi-même, est-il écrit. Même s’il pue !

- Parfois je me demande si tu es un crétin ou juste un blasphémateur, Erémita. Mais sans doute ne cherches-tu qu’à m’énerver !

- Oh ! Sans doute un peu des trois !

Etait-ce seulement que Marcus Egrégore n’aimait pas cette ville ? N’y avait-il pas autre chose ? Au fond, était-ce si simple que cela ? Peut-être pas. Les mauvais souvenirs revenaient si franchement, que Marcus Egrégore préférait se dire qu’il ne vénérait plus cette vieille Cité. Son regard d’Historien l’aurait appréciée tellement mieux s’il l’avait visitée en ce début de XVIe siècle qui le passionnait tant. Une époque où l’indigence, bien que programmée, jouait à faire gémir les bruits d’une circulation dense de calèches, de roulottes à bras et de piétons aux fracas tonitruants. Des mouvements de fourmis dont la crasse devait sentir autant la sueur et l’excrément, qu’elle devait froisser l’oreille de perturbations sonores, de cris de marchands ivres et de toussotements glaireux. Marcus Egrégore pouvait presque les entendre, ces ronflements de peines, ceux des mendiants tuberculeux, des pesteux et des syphilitiques qui attendaient, sans espoir, le râle fatidique qui annoncerait leur mort. Et malgré ce temps révolu, l’idée était si présente pour Marcus Egrégore, qu’il ne pouvait s’empêcher de se couvrir la bouche et le nez avec son mouchoir.

- Ne t’inquiète pas Marcus, la misère n’est pas une maladie qui s’attrape !

- Et la bêtise ?

Réellement, pour lui, le triste décor qui traversait sa pensée avait disparu avec ce terrible progrès qu’il détestait tant, mais qui façonnait tant de choses positives. Après tout, il aurait été absurde d’en vouloir plus aux pierres qu’aux hommes qui les façonnent. Bien heureusement, Marcus Egrégore savait que derrière ce spectacle et malgré toutes les ères traversées, pour celui qui se donnait la peine de passer outre les artères crottées du modernisme dans lesquelles s’étaient épandues et la sordidité et la vermine, et qui empruntait le chemin de l’absolution, celui du Clivo di Rocca Savella, un miracle conservé par la main de l’homme lui apparaissait. Là, la paix s’offrait au détour d’une allée, d’un bosquet ou d’un banc. Un havre de tranquillité et de sérénité s’ouvrait pour les oiseaux, les écureuils, les soldats, les moines et les banquiers amoureux, en mal de compagnie silencieuse.

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Croix du christ Collection Histoire du Christianisme

Genèse des Armées Chrétiennes : Les Anciens Dieux

Genese des armees chretiennes thierry rousseau de saint aignan

 

Dès la plus haute antiquité, la cosmogonie des Egyptiens faisait intervenir au fondement de la mythologie théogonique, un principe embryonnaire qui attribuait à la création du monde, une raison asexuée, c’est-à-dire une naissance, un développement et une reproduction sans partenaire sexuel. Ce principe soulignait parallèlement, la naissance de la matière et des éléments qui la composent, émanant du vide, du rien, d’un néant primordial. La notion même de Création, s’établissait ainsi comme possédant une double obligation. Non seulement la formation d’une chose ou d’un être qui n’existe pas, mais également sa production à partir de rien. Ainsi, seul Dieu peut créer. Ce principe est généralement introduit et comprit dans toutes les religions, sous l’expression « au commencement était le chaos », « au commencement était le vide ».

Au temps du Roi Hérode, c’est-à-dire à l’époque où le Christ naissait à Bethléem, la religion était discutée dans la province de Judée, par nombre de sectes. La philosophie grecque de Platon, tirée en partie des anciens livres égyptiens, occupait les réflexions des penseurs et des religieux qui vivaient à Alexandrie, ville d’Egypte qui rayonnait encore sur l’Orient Romain. Ces réflexions influençaient les pratiques et les discours jusqu’à Jérusalem. Elles travaillaient les divers peuples qui y vivaient, à travers les hommes qui s’occupaient à rechercher des vérités. Comme un peu partout dans l’Empire Romain, des Ecoles, des Sociétés se formèrent. Parmi ces sectes, certaines étaient religieuses alors que d’autres étaient purement philosophiques. En Judée, trois sectes étaient principalement actives, celle des Saducéens, des Pharisiens et des Esséniens. Elles regroupaient les pensées religieuses de différents mouvements de pensées que l’on disait être hébraïques.

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Genese armees chretiennes premier siecleLa naissance, la vie et la mort de Jésus, vont produire le canevas d’un mouvement de pensée, à même de créer l’ébauche d’une nouvelle secte religieuse. Ce commencement, qui après maints combats et résistances, deviendra la religion Chrétienne, ne reflète pourtant pas des idées nouvelles. Bien au contraire, cette secte originale va rapidement rassembler des mythes, des espérances et des réflexions, issus des Anciens Cultes Egyptiens et Babyloniens, qui dépasseront les principes établis par la Loi de Moïse, qui avaient eux-mêmes déjà été dérobés aux anciens rites.

Principalement, ce que nous trouvons au fondement de la future nouvelle religion insufflée par la mort du Christ, sera une appropriation de ce qui définissait le bien et le mal dans l’espérance de la résurrection. 

Nous retrouvons ainsi dans le Christianisme primitif, bien évidemment, les fonds de croyances teintés de l’austère dualisme qui distinguait le bien et le mal, dans l’Egypte antique. Ce pays sacré, dans lequel le premier des prêtres était Pharaon, voyait ses habitants, toutes castes confondues, l’appeler le Fils de Dieu. Cette distinction faisait apparaître une différence fondamentale qui ordonnait ces castes suivant un principe simple : si Pharaon était Fils de Dieu, le sujet de l’Empire était lui, Fils de l’Homme.

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De occulta philosophia

Collection Philosophie Occulte

De Occulta Philosophia - Livre Premier

De occulta philosophia liber primus henricus cornelius agrippa ab nettesheim et thierry rousseau de saint aignan

 

L’ouvrage De la philosophie occulte, De Occulta Philosophia, récapitule la somme des connaissances que l’Europe détenait au moyen-âge, en matière de sciences et de philosophie. Paradoxalement, ces connaissances, parce qu’inhumées principalement de l’antiquité, s’appuyaient sur des auteurs reconnus, mais cependant païens, comme Platon, Pythagore ou Aristote. Les pensées et les réflexions se basaient sur des systèmes archaïques, mais qui gardaient une légitimité certaine, que l’Eglise Catholique ne pouvait pas remettre totalement en cause. Cornelius Agrippa, va écrire cet ouvrage au XVIe Siècle, époque où vont être remis en question non seulement le prestige et l’autorité des anciens auteurs, mais également les écrits et les idées susceptibles de porter atteinte à la foi. Le De Occulta Philosophia comprend trois livres : La Philosophie Naturelle qui porte sur la connaissance et la maîtrise des forces de la Nature ; La Philosophie Céleste qui regarde les vertus supérieures ; La Philosophie Cérémoniale, relative aux Religions. Il existe en outre, un quatrième ouvrage, posthume et dit apocryphe, consacré aux Cérémonies Magiques, le Liber de cœremoniis magicis.

 

 

Le Liber Primus, est le premier des quatre volumes de la nouvelle traduction de Thierry Rousseau de Saint-Aignan du De Occulta Philosophia.
« La Magie renferme une profonde connaissance des choses les plus secrètes. Les matières qu’elle renferme, se déterminent par leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leurs différences et leur rapport les unes avec les autres. La Magie produit des effets formidables, en unissant et en appliquant les différentes vertus des Etres Supérieurs à celles des Etres Inférieurs. C’est là, la véritable science, la Philosophie la plus élevée et la plus mystérieuse. »

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De Occulta Philosophia - Livre Quatrième

De occulta philosophia henricus cornelius agrippa ab nettesheim et thierry rousseau de saint aignan

« Dans nos différents livres De la Philosophie Occulte, sans rien omettre, nous avons fait connaître les principes et les raisonnements propres à la Magie, ainsi que les moyens de l’expérimenter afin de composer et de produire des résultats aux effets miraculeux. En vérité, cependant, les connaissances théoriques dévoilées dans la pratique de la Magie, nous semblent bien incomplètes, insuffisamment développées, car trop souvent traduites de façon figurée et énigmatique. Nous avons visité rapidement nos propres études et exploré avec curiosité nos acquis, pour y trouver ce qui devait être mieux développé. C’est la raison pour laquelle, cet ouvrage se veut être le complément et la clef des autres tomes De la Philosophie Occulte, pour réaliser toutes les opérations magiques, atteindre la vérité pure dans le domaine impénétrable de la Magie, apprendre l’enseignement portant sur les saintes divinités, et vous réjouir dans la réussite de vos expériences. Vous verrez comment, par la lecture des Livres De la Philosophie Occulte, avec ardeur, vous arriverez en parcourant chaque ouvrage, à triompher de la vérité.

C’est pourquoi, vous garderez tout cela religieusement dans les replis les plus intimes de votre cœur, dans le silence de votre pensée, et dans une constante et secrète dissimulation. » 

 

Le Quatrième Livre du De Occulta Philosophia, appartient à ce genre de littérature dangereuse, que l’Eglise n’eut de cesse de combattre, rechercher et détruire. Clôturant les Trois Tomes officiels de l’œuvre principale de Cornelius Agrippa, le De Occulta Philosophia, ce Quatrième opus ne fut pas imprimé du vivant de son auteur, mais bien longtemps après sa mort. Cet ouvrage fut regroupé au dernier Tome, ce qui en fit modifier dans les éditions ultérieures, l’introduction générale, qui ne parla plus de trois, mais bien de quatre parties.

La construction de l’ouvrage, si elle fait référence au contenu des trois autres livres, se différencie par la forme, l’épaisseur et le verbe. Ce Livre apparaît donc plus comme un appendice, un petit Traité, c’est-à-dire une annexe regroupant des recherches qui n’avaient pas pour objet d’être un jour publiées. Il est fort probable, que ce que nous pourrions appeler un Carnet d’Etude de Cornelius Agrippa, fut retrouvé dans ses possessions après sa mort, par un héritier direct ou indirect. C’est ce dernier qui dut proposer à un imprimeur peu scrupuleux des obligations légales, la production et la mise en vente de ce Quatrième Livre, qu’il se chargea d’agrémenter de diverses choses non-conformes à la doctrine d’Agrippa. Quoi qu’il en soit, dès son impression, le Quatrième Opus du De Occulta Philosophia eut ses adeptes et ses adversaires, et son auteur présumé, bien que décédé, une continuation dans une ribambelle de défenseurs et d’accusateurs.

Ce Quatrième ouvrage fut classé dès l’origine, dans la catégorie des livres de Sorcellerie et d’Incantation. Dans ce domaine, ces recueils étaient autrement appelés Grimoires, c’est-à-dire prosaïquement Grammaire, car ces codex avaient pour objet d’enseigner les pratiques, mais également les mots et les Caractères magiques nécessaires à l’Art Interdit. Certains, paraissaient emprunter aux livres scientifiques, entre autres, les Mathématiques et l’Astrologie. D’autres, s’emparaient de rites et de rituels illicites, calqués abusivement sur des traditions qu’avaient officialisées l’Eglise de Rome et de Byzance. Reconnaissons toutefois, que ces Grimoires n’avaient en réalité que peu de fonds communs avec les études prétendues prometteuses et officielles, que présentaient les hommes savants, scientifiques, astrologues ou théologiens, dans leurs multiples Œuvres.

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Apocryphe

Collection Apocryphe

Le Livre d'Enoch - Les Cinq Codex du Prophète Ethiopien

Le livre d enoch

« La Création que la Bible nous propose n’est pas le seul écrit des origines dont nous disposions. Cependant cet écrit comme celui du Livre d’Enoch, a l’avantage de nous soumettre au travers de ses versets, les différentes réponses aux questions qui frappèrent les hommes à l’aube de l’humanité. Le Soleil était la première question, qui se répandait comme une traînée de poudre jusqu’au symbole que l’homme était en mesure de vénérer puisqu’il pouvait le créer lui-même : le Feu. Une puissance qui jaillissait parfois du sol et que personne ne pouvait alors contrôler, maîtriser ou apaiser, sans en payer le prix d’un sacrifice. Ensuite, la mère nourricière qu’était la Terre, l’enveloppait de la puissance de procréation. Tout comme la femme donnait la vie, la Terre donnait naissance à la nature comestible qui était consommée. La vie des hommes se déroulait comme un fleuve, une rivière qui passe entre les doigts de celui qui y trempe la main. L’Eau était de même incontrôlable, asséchant la mère nourricière ou se déversant en elle, pour la pénétrer et la prendre, lui confiant son limon, véritable semence de procréation. Le Ciel, lui aussi attirait les regards. Le cycle des étoiles, des planètes, du Soleil qui naissait et mourrait, de la Lune si présente, rongée au fil des jours, disparaissant et reparaissant sans discontinuité. Tout cela représentait des signes sur lesquels l’homme devait se pencher et réfléchir. L’homme, inutile en lui-même, devait suivre un cycle identique, lui qui avait été créé dans un monde qui pouvait se développer et s’épanouir sans lui. C’est sans nul doute cette inutilité humaine qui poussa les premiers esprits à imaginer que l’homme avait été créé pour autre chose, que de participer au cycle naturel des Eléments qu’il observait. Le cycle de la nature était le même que celui de sa vie : Tout comme le Soleil, il naissait un jour et un jour il mourait. Tout comme la phase lunaire, le cycle féminin s’inclinait à une redondance de durée de 28 jours. Les saisons humaines étaient l’allégorie de celles de la nature. Si l’homme suivait le rythme de la Création de l’Univers, c’est que le Grand Architecte qui avait procédé à l’invention avait créé l’homme lui aussi, pour faire partie intégrante de ce Monde. Et puisque l’homme pensait, il devait être le fils de Dieu. »

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Ordre du temple thierry rousseau de saint aignan

Collection Ordre du Temple

Histoire de l'Ordre du Temple - Les Chevaliers Templiers de 1099 à 1291

Histoire de l ordre du temple et des chevaliers blancs thierry rousseau de saint aignan

« Un nouveau genre de milice est né, dit-on, sur la terre, dans le pays même que le Soleil levant est venu visiter du haut des cieux, en sorte que là même où il a dispersé, de son bras puissant, les princes des ténèbres, l’épée de cette brave milice en exterminera bientôt les satellites, je veux dire les enfants de l'infidélité. Elle rachètera de nouveau le peuple de Dieu et fera repousser à nos yeux la corne du salut, dans la maison de David son fils. Oui, c'est une milice d'un nouveau genre, inconnue aux siècles passés, destinée à combattre sans relâche un double combat contre la chair et le sang, et contre les esprits de malice répandus dans les airs. Il n'est pas assez rare de voir des hommes combattre un ennemi corporel avec les seules forces du corps pour que je m'en étonne ; d'un autre côté, faire la guerre au vice et au démon avec les seules forces de l'âme, ce n'est pas non plus quelque chose d'aussi extraordinaire que louable, le monde est plein de moines qui livrent ces combats ; mais ce qui, pour moi, est aussi admirable qu'évidemment rare, c'est de voir les deux choses réunies, un même homme pendre avec courage sa double épée à son côté et ceindre noblement ses flancs de son double baudrier à la fois. Le soldat qui revêt en même temps son âme de la cuirasse de la foi et son corps d'une cuirasse de fer, ne peut point ne pas être intrépide et en sécurité parfaite ; car, sous sa double armure, il ne craint ni homme ni diable. Loin de redouter la mort il la désire. Que peut-il craindre, en effet, soit qu'il vive, soit qu'il meure, puisque Jésus-Christ seul est sa vie et que, pour lui, la mort est un gain ? Sa vie, il la vit avec confiance et de bon cœur pour le Christ, mais ce qu'il préférerait, c'est d'être dégagé des liens du corps et d'être avec le Christ ; voilà ce qui lui semble meilleur. Marchez donc au combat, en pleine sécurité, et chargez les ennemis de la croix de Jésus-Christ avec courage et intrépidité, puisque vous savez bien que ni la mort, ni la vie ne pourront vous séparer de l’amour de Dieu qui est fondé sur les complaisances qu'il prend en Jésus-Christ, et rappelez-vous ces paroles de l'Apôtre, au milieu des périls : Soit que nous vivions ou que nous mourrions, nous appartenons au Seigneur (Rom. XIV 8). Quelle gloire pour ceux qui reviennent victorieux du combat, mais quel bonheur pour Ceux qui y trouvent le martyre! Réjouissez-vous généreux athlètes, si vous survivez à votre victoire dans le Seigneur, mais que votre joie et votre allégresse soient doubles si la mort vous unit à lui : Sans doute votre vie est utile et votre victoire glorieuse ; mais c'est avec raison qu’on leur préfère une sainte mort ; car s'il est vrai que ceux qui meurent dans le Seigneur sont bienheureux, combien plus heureux encore sont ceux qui meurent pour le Seigneur ? »

Louange à la nouvelle Milice du Christ, par Saint Bernard

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Histoire de l'Ordre du Temple - Manuel Religieux et Règle Primitive

Histoire de l ordre du temple manuel religieux et regle primitive thierry rousseau de saint aignan

« Ecoutez attentivement, mon fils, les préceptes de votre Maître. Prêtez l’oreille de votre cœur. Recevez avec joie, et accomplissez d’une manière effective l’instruction d’un père charitable, afin que vous puissiez, par les travaux de l’obéissance, retourner à celui duquel vous étiez séparé par la mollesse et la lâcheté de la désobéissance. C’est donc à vous, présentement, que ma parole s’adresse. Vous, dis-je, qui que vous soyez, qui vous dépouillant de votre volonté propre, revêtez des armes de l’obéissance, si nobles et si redoutables, pour vous engager dans le combat, sous les étendards de Jésus-Christ, le Seigneur et le véritable Roi. Le premier avis que je vous donne, est de lui demander par de très instantes prières, qu’il lui plaise de consommer tout le bien que vous pourrez entreprendre, afin qu’après nous avoir fait la grâce de vous mettre au nombre de ses enfants, il n’ait pas sujet de s’affliger de votre mauvaise conduite. Car, vous devez lui obéir de telle sorte, et faire en tout temps un usage si fidèle de ce don d’obéissance que vous avez reçu de sa bonté, que non seulement il n’ait pas lieu, en qualité de Père, de s’offenser du dérèglement de vos mœurs, et de vous déshériter comme des enfants ingrats. Mais, encore de vous punir comme un maître redoutable et irrité par vos excès, et de vous condamner comme de méchants serviteurs à des peines éternelles, parce que vous n’avez pas voulu le suivre, et acquérir par votre obéissance la gloire qu’il vous avait préparée. »

Préface de Saint-Benoît à sa Règle

 

 

 

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Procès de l'Ordre du Temple - Traduction française de l'Enquête de Florence en 1311

Proces de l ordre du temple thierry rousseau de saint aignan

« C’est la vérité, émanant de plusieurs personnes que nous avons révélée par notre enquête, et que nous destinons à Votre Sainteté. Celle-ci porte sur sept différents Frères de l’Ordre, dont nous avons pris soin de ne pas insérer à ce présent rapport, les réponses et les négations apportées par un seul de ceux-ci sur le contenu de chacun des articles énoncés, car il n’avait pas de statut ni d’autorité dans l’Ordre, et n’était attaché qu’à rendre de simples services et à effectuer les travaux de la terre. De plus, ce dernier était novice dans l’Ordre et ignorait avec certitude les secrets de l’Ordre, comme le confirma son questionnement sous la torture. Les confirmations susmentionnées, les dépositions et les confessions ci-dessus retranscrites contenant les propos des Frères, ont été par nous-même examinés, révisés, et assurément affirmés par de scrupuleux recoupements, sans avoir recours à aucune contrainte ou torture, après la lecture en public des articles mentionnés qui furent normalement et soigneusement exposés, en présence des témoins susmentionnés appelés par Votre Sainteté à suivre nos actions contre ces différentes personnes appartenant à l’Ordre.

Pour confirmer notre témoignage et certifier pleinement le contenu de ce rapport, nous apposons nos sceaux sur celui-ci. »

 

 

 

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De praestigiis daemonum thierry rousseau de saint aignan

Collection De Praestigiis Daemonum

De Praestigiis Daemonum - Jean Wier - Livre I

De praestigiis daemonum thierry rousseau de saint aignan

« Les Jeux de Satan, sont la base même de l’ouvrage dont vous tenez actuellement la traduction dans les mains. Certes, aux œuvres du Diable, il faudrait accommoder les nuances humaines et contradictoires qui fleurissent ça et là, par la volonté de Jean Wier. Ce regard du passé, qui aujourd’hui ne semble plus être d’actualité, pourra en faire sourire quelques-uns. D’autres encore, ricaneront franchement. Cependant, qui n’a pas l’expérience de l’inexplicable ? Les progrès de la médecine, de la science et des techniques, réduisent comme peau de chagrin, les phénomènes que nous appelons aujourd’hui, paranormaux. Et pourtant, il n’y a pas un diocèse en France, qui ne possède son prêtre exorciste. »

 

 

 

 

 

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De Praestigiis Daemonum - Jean Wier - Livre II

De praestigiis daemonum livre 2 thierry rousseau de saint aignan

Le terme de Magicien sera expliqué de façon générale dans cet ouvrage, sans limiter sa notion aux normes strictes qui définissent, ce que sont les Sorcières. Le Magicien, c’est celui qui va à l’encontre des Lois de la Nature. Le Magicien, c’est l’homme qui, enseigné par le Diable, par un de ses semblables, ou par la science des Livres, essaie d’appeler de façon interdite les Esprits Malins. Avec leurs aides, il cherche à tromper de la plus funeste des façons, afin d’assurer la réussite de ses affaires ou de celles dont il a la charge. Le Magicien utilise l’Incantation, par la récitation de mots étrangers, connus ou secrets. Il utilise des Caractères, des Exhortations, il organise des Cérémonies Maudites et Blasphématoires, usant de la célébration et de l’adjonction de divers éléments lui convenant par leurs effets magiques notoires. Tout cela dans le but de faire apparaître des Démons sous des formes empruntées et visibles, qui, par la parole, le murmure, par geste, par écrit ou représentation, répondront aux questions du Magicien.
Je regroupe dans la définition de Magicien, toutes les distinctions faites par les Hébreux, les Grecs et les Latins, sur ces hommes qui devinent le futur et qui par superstition, utilisent des moyens illicites et défendus. Je rassemble dans ce mot de Magicien, tous ceux qui se fiant aux Pronostications et Divinations, parce qu’ils s’accordent à l’utilisation des procédés des Magiciens, acceptent ces procédés. En faisant cela, ils méprisent Dieu et œuvrent ainsi pour la cause du Diable en s’associant aux Arts magiques, en y recherchant conseils, puissances et pouvoirs.

 

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Pseudomonarchia Daemonum - Jean Wier

Pseudomonarchia daemonum traduction francaise jean wier et thierry rousseau de saint aignan

« Lorsque l’Esprit sera présent, tu devras connaître son nom et sa charge suprême. Tu devras être à jeun et propre de toute pollution depuis trois ou mieux, quatre jours. Ainsi, l’esprit t’obéira davantage. Dessine alors un cercle et appelle l’esprit en te concentrant. Il te faudra tout d’abord tenir un anneau dans la main, avant de réciter des bénédictions en ton nom et aux noms de tes compagnons. Si tu suis ce conseil, et respecte à la lettre ce qui t’est annoncé, aucun esprit ne pourra s’emparer de toi et tu atteindras ton objectif… »


Jean Wier, Pseudomonarchia Daemonum 
(Extrait du « Prædictorum Spirituum »)

 

 

 

 

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In libro de mysteriis antiquis daemonum thierry rousseau de saint aignan

Collection In Libro de Mysteriis Antiquis

Traité sur les Mystères des Prêtres Egyptiens

Traite sur les mysteres des pretres egyptiens thierry rousseau de saint aignan

« La cosmologie égyptienne était composée comme toute religion, d’une base exotérique et d’une base ésotérique. Cette base exotérique expliquait le monde, la liturgie et les croyances à avoir, en utilisant un nombre important de divinités comme autant de symboles. Cette structure religieuse, se tenait grâce au rapport du mythe et de la légende et expliquaient sans se contredire, les corrélations existantes entre le monde humain et le monde divin. Les questions d’ordres fondamentales et métaphysiques étaient discutées au sein de la caste des Prêtres qui, des Mystères ésotériques, les secrets, n’en restituaient au simple mortel, que la valeur exotérique, la face visible de l’iceberg. Aujourd’hui encore, le Christ, personnage qui peut sembler unique de par les révélations de la Religion Chrétienne, n’a cependant pas le monopole d’une vie marquée par l’exemplarité. Car si l’exemplarité lui est présente dans les mœurs, elle ne l’est nullement dans sa Légende. Ainsi, dans l’Histoire humaine connue, la première entité à réunir les quatre principaux Mystères de Jésus, que sont : d’être issue de la conception d’une vierge, d’être mort, d’être ressuscité et enfin, d’être appelé le Fils de Dieu, est... Osiris. »

 

 

 

 

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Traité d’Athénagore sur la Résurrection des Morts

Traite d athenagore sur la resurrection des morts thierry rousseau de saint aignan

« Dans toute réflexion raisonnée fondée sur la vérité, nous pouvons voir naître l’erreur. Non pas que l’erreur naisse du fondement même et des principes de la vérité, mais elle prend racine dans la curiosité de ceux qui font usage d’une pensée sophistiquée pour tronquer la vérité. Nous pouvons nous en convaincre premièrement, en suivant l'exemple de nos anciens savants, qui se sont livrés à des recherches sur le sujet qui nous intéresse, et sur lequel ils se sont rarement accordés. Également, ils ont suivi et développé les approches plus ancestrales encore, des vénérables penseurs qui les ont précédés. Pour cette raison est née une grande confusion d'idées sur le sujet même de la Résurrection, que nous allons traiter. Il n'est ainsi, point de vérité qui n’ait eu à souffrir de leurs attaques : L'essence de Dieu, sa science, ses opérations divines, tous les devoirs qui découlent naturellement de ces connaissances, jusqu’au culte que nous lui devons, rien n'a été épargné. Les uns ont désespéré d'arriver à la vérité sur ces questions, alors que les autres lui ont fait violence pour l'accommoder à leurs systèmes. D’autres encore, l’ont contredit en excluant ce qu'il y a de plus certain et de plus évident. Nous en concluons, que celui qui entend traiter de ces sujets doit le faire en partageant son discours en deux parties. Dans l'une nous parlerons pour la vérité, et dans l'autre sur la vérité. »