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Ordre du Temple Histoire des Chevaliers Blancs de 1099 à 1291
Le Tome I de l'Ordre du Temple, décrit la première période historique des Templiers, de la création de l'Ordre à la fin des Royaumes Latins d'Orient
TOME I
Histoire de l'Ordre du Temple - Les Chevaliers Blancs Templiers de 1099 à 1291
L’Ordre du Temple, n’est pas la seule institution Militaire et Religieuse, créée en Palestine. Il est certain, que des hommes de qualité, poussés par une dévotion sans limite, établirent très tôt, sans soute dès le Ve Siècle après Jésus-Christ, des havres de paix en Terre Sainte. Il faut savoir, qu’avant la réunion de Frères au sein d’une fraternité, la démarche spirituelle de celui qui recherchait Dieu se déroulait le plus souvent dans l’ermitage, c’est-à-dire dans la solitude. Il faut donc attendre le VIIe Siècle, pour que l’ermitage se généralise en une pratique commune, au sein d’un établissement qui sera nommé désormais, le Couvent. Le Couvent reste ouvert sur le Siècle, c’est-à-dire sur le monde extérieur, ce qui n’est pas le cas du Monastère, qui se veut en être séparé, refermé sur lui-même.
Ces Couvents, qui sont de véritables centres religieux, avaient la fonction d’asile, dans le sens premier du terme : un lieu d’accueil pour ceux qui venaient frapper à la porte :
« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. »
Dans ceux-ci, de l’aide était apportée aux nécessiteux. Ces asiles deviendront les premiers Hôpitaux, c’est-à-dire les Maisons des hôtes, terme qui donnera plus tard le mot Hôtel et Hôpital. On y reçoit du public, des Pélerins, mais également des pauvres et des malades. Ces centres religieux, aux buts humanitaires, presque humanistes avant l’heure, étaient centrés sur l’Homme, quoi que fût sa foi, même si la préférence restait aux Chrétiens. Les dates d’institution de ces premiers Hôpitaux en Terre Sainte, ne sont pas précisément connues. Cependant, il est prouvé que Jérusalem et Antioche, furent dès le VIIIe Siècle, des villes comportant ce type d’établissements. Ils étaient tolérés par les Arabes, Maîtres de la région.
Ces Couvents étaient en mesure de fournir aux indigents, chrétiens (ou non), de la nourriture, des vêtements et parfois une aide financière. Mais plus spécifiquement, leur objectif était de permettre d’apporter un soutien religieux, voire, une progression de l’influence de l’Eglise, en la manière d’une présence Chrétienne à même, d’éduquer dans la foi, de prodiguer les baptêmes, les sacrements et surtout d’enterrer convenablement les morts. Hormis les Ordres des Hospitaliers de Maltes ou de Saint Jean, des Chevaliers du Saint Sépulcre de Jérusalem, peu de ses institutions ne survécurent à la perte des territoires de Palestine et à la fin des Etats Latins d’Orient en 1291.
Au premier temps, ces Hommes de Dieu n’étaient pas Chevaliers, c’est-à-dire Hommes de Guerre. Les numéraires de ces Hôspitaux restaient des Clercs et des Hommes d’Eglise, qui recherchaient dans l’aide à la communauté et à la prière, une réponse et une application pratique de leur Foi. Ce fut sous l’impulsion de la première Croisade, que certains de ces mouvements à l’origine Monastiques, embrassèrent également le métier des armes, et ceci presque par obligation. L’objet principal qui avait fait naître ces Centres Religieux, n’était plus seulement humanitaire et Chrétien, celui d’aider son prochain. Une mesure impérative et primordiale de protection et de défense naissait de la victoire en Terre de Palestine. Il en allait de la sauvegarde de ces Hôpitaux, des Lieux-Saints, et des territoires Chrétiens d’Orient, qui ne pouvaient pas, pensait-on, retomber sous le joug de l’Islam. L’ennemi, l’infidèle, bien que battu, restait en effet une menace constante pour les Chrétiens.
Une scission intervint alors, en laissant les Couvents originaux aux hommes d’Eglise et en instituant des Ordres militaires et religieux propres à y recevoir exclusivement des Chevaliers et des hommes d’armes.
Gardant les mêmes principes que les Couvents de Clercs, tout d’abord instituées en Milices, ces forces Chrétiennes se définirent assez rapidement en Ordres militaires. Deux options s’ouvraient alors pour ces Ordres. La première était d’instituer deux fonctions différentes au sein de la même organisation : l’Homme qui prie et l’Homme qui se bat. Ce fut le cas pour l’Ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, dans lequel le prêtre n’est pas soldat.
La deuxième option était de regrouper les deux fonctions que sont le rôle ecclésiastique et le rôle militaire. Ce fut le cas pour l’Ordre du Temple et pour l’Ordre Teutonique qui en sera une branche sœur. Les Chevaliers regroupent la fonction de Prieur et d’Homme de Guerre.
Quoi qu’il en soit, tous les Ordres créés en Palestine l’ont été dans un seul et même objectif : défendre la Terre Sainte et protéger les Pélerins.
C’est le cas de l’Ordre des Saints Martyrs, institution qui s’établit sous la protection des martyres Saint Côme et Saint Damien. Bien qu’il naquît avant la délivrance de la Terre Sainte, et qu’il se développa suivant des Règles différentes et particulières, confirmées de 1024 à 1032, par le Pape Jean XX, c’est à partir de 1099 et la prise de Jérusalem, que cet Ordre devient important. Il suivait à l’origine la Règle Orientale de Saint Basile. Les Règles que saint Basile donna par écrit aux religieux qui vivaient sous sa conduite, sont de deux sortes : les grandes, qui sont en moindre nombre, mais plus étendues ; les petites, qui sont plus courtes, mais en plus grand nombre. Les premières sont divisées en cinquante-cinq articles ; les secondes en trois cent treize. Cette distribution, quoique très ancienne et antérieure à Saint Photius (fin du IIIe Siècle), ne paraît pas originale. Aussi y a-t-il des manuscrits où les grandes règles ne sont divisées qu'en quarante articles, et les petites d'une tout autre manière. Ce n'est pas surprenant, parce qu'elles n'ont entre elles ni ordre ni liaison, comme Photius l'a remarqué. Les unes et les autres sont en forme de questions du disciple, et de réponses du maître. Les grandes contiennent les principes de la vie spirituelle, expliqués de fond et toujours par l'autorité des Saintes Ecritures. Les petites entrent plus dans le détail. Mais les unes et les autres ne renferment guère de préceptes qui ne soient à l'usage de tous les chrétiens, et il y en a peu qui ne conviennent qu'à des solitaires. Saint Basile composa ses Règles dans la retraite, comme nous l'apprenons de Saint Grégoire de Nazianze (IVe Siècle), qui ajoute qu'il eut lui-même beaucoup de part à cet ouvrage. Rufin d’Aquilée (IVe Siècle), traducteur latin, les traduisit presque aussitôt qu'elles parurent, ou plutôt il en fit un extrait en latin, qu'il publia sous le titre de Règle de Saint-Basile, et qu'il adressa à l’abbé de Sicile, Ursée. Celui-ci avait souhaité savoir quelle était en Orient la manière de vivre des religieux. Ces Règles sont écrites d'un style un peu différent des autres ouvrages de Saint Basile. Il y a moins d'élégance, moins d'élévation. Mais c'est que la simplicité convenait à un ouvrage de ce genre, et il fallait que Saint Basile s'y abaissât un peu pour rendre ses instructions plus utiles et plus proportionnées aux besoins de ceux pour qui il écrivait.
Il est probable qu’au contact d’Ordres confrères comme celui du Temple, la Règle de l’Ordre des Saints Martyrs, ait changé pour approcher celle de Saint Benoît. Le signe de reconnaissance de ces hospitaliers, confié par le Pape Jean XX, était :
« Une Croix dont les quatre pointes étoient égales, & au milieu de laquelle étoient dans un petit cercle les Martirs St. Côme & St. Damien. »
C’est-à-dire, une croix aux pointes égales et non pattées. À la suite de la première Croisade, et devant l’afflux continu de Pèlerins en Terre Sainte, l’Ordre des Saints Martyrs se renforça permettant un développement important du nombre de ses Hôpitaux en Palestine. L’Ordre des Saints Martyrs, trop petit voir inexistant en Europe, disparu totalement, avec la perte des Etats Latins d’Orient.
Comme nous l’avons souligné, les Pélerins Chrétiens arrivaient en nombre continu en Palestine. L’Ordre du Temple, n’était pas la seule organisation militaire à s’occuper de la garde et de la surveillance des routes de Palestine. Afin d’assurer leurs protections, l’Ordre des Chevaliers de Sainte Catherine du Mont-Sinaï et de Jérusalem fut créé. Tout comme l’Ordre des Chevaliers Martyres, l’Ordre des Chevaliers de Sainte Catherine, naquit en Europe, en 1063, de la volonté de Grands Seigneurs Chrétiens. Le mont Sinaï est alors l’objet d’un pèlerinage célèbre parmi les Grecs schismatiques, qui vont y faire leurs dévotions aux reliques de sainte Catherine. Les pèlerins partent du Caire avec une escorte, arrivent au mont Sinaï, visitent l’église Sainte-Catherine, baisent les reliques, montent à genoux cent marches de la montagne, et s'en vont après avoir laissé leur offrande entre les mains du supérieur du monastère. Ce couvent, qui dans les relations des voyageurs est présenté habituellement sous le nom de Sainte-Catherine, n’est autre que le monastère de la Transfiguration. Il est situé entre la montagne dédiée à saint Epistème et le mont Horeb, et adossé contre la muraille qui entoure la base du mont Sinaï. Leur blason, ces Chevaliers le portaient sur :
« Leurs manteaus blancs au côté gauche & sur leurs enfeignes, une rouë à demi rompuë, avec une épée teinte de fang, c’eft-à-dire les inftruments du martire de cette Sainte. »
La Règle qu’ils se donnèrent fut encore une fois, celle de Saint Basile. Il ne semble pas que cet Ordre ait modifié ce fait. Ces Chevaliers faisaient le voeu de protéger le Corps de la Sainte, qui se trouvait dans ce fameux Couvent du Mont Sinaï. De Culte Chrétien, mais orthodoxe, cet Ordre ne fut bien évidemment jamais consacré par aucun Pape et disparu entièrement à la suite de la perte des territoires Chrétiens en Palestine.
L’Ordre des Chevaliers de Saint Blaise et de la Vierge Marie est lui, tout comme l’Ordre du Temple, une organisation créée à la suite de la première Croisade. Il semblerait que dès 1099, cet Ordre rentre dans l’Histoire, disposant lui aussi d’un Hôspital à Jérusalem. La particularité de cet Ordre, était le distinguo fait entre Homme de Dieu et Homme de Guerre. Deux castes différentes s’y regroupaient. L’insigne de l’Ordre était :
« Une croix rouge au milieu de laquelle étoit l’image de St. Blaife, & dans leurs affemblées capitulaires & dans leurs expéditions ils la portoient fur un habit blanc devant l’eftomac. »
Cet Ordre, avait la particularité de lutter pour la propagation de la Foi Chrétienne, tout comme le fera la Congrégation des Jésuites plusieurs siècles plus tard. À cela, s’ajoutait la Défense du Saint Siège. L’Ordre de Saint Blaise et de la Vierge Marie disparu lui aussi, à la chute des États chrétiens d’Orient.
À l’image des Chevaliers de Saint Blaise et de la Vierge Marie, l’Ordre des Chevaliers de Saint Jean Baptiste de Jérusalem, différenciait la fonction ecclésiastique de la fonction militaire. Créé au même moment que l’Ordre du Temple, l’Ordre des Chevaliers de Saint Jean, possédait, tout comme lui, un Hôpital prêt du Temple de Jérusalem :
« Environ ce mefme temps, commença femblablement en Hierufalem, un aultre ordre de ceux qui adminiftroyent aux pouvres pelerins, & autres malades en un hofpital, qui s’appelloit l’hofpital de Sainct Iehan, & furent veftus de manteaux noirs a une croix blanche, lefquels auffi en peu de temps acquirent, des aumofnes que les Princes & pelerins leur faifoyent, fi gràde cevance, que ilz en acheterent plufieurs rentes & revenus enfemble des terres & poffessions fans nombre, par tous les endroits de la Chreftienté, & font ceux mefmes que aujourdhuy nous appellons chevaliers de Sainct Iehan. »
Suivant les mêmes principes que l’Ordre du Temple, le domaine occupé par les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem n’était pas une possession propre, mais une donation à terme permise par Baudouin, le souverain du Royaume. Bien que le premier Hôpital des Hospitaliers de Saint Jean-Baptiste date de 1047, on peut faire remonter l’existence de cet Ordre militaire à l’année 1099, et aux volontés de Godefroi de Bouillon qui voyait dans la naissance de ces Ordres, la formation de forces vaillantes à même en défendant l’Eglise, de défendre également la Terre Sainte. L’Ordre suivait la Règle de Saint Augustin (IVe et Ve Siècle), d’où la séparation en Chevaliers ecclésiastiques et en Chevaliers porteurs d’armes. Les uns s’occupaient de Miséricordes, et les autres de protéger les Pélerins et les routes de Palestine.
On doit au Chevalier Girard, nommé gérant de l’Ordre par Godefroi de Bouillon dès sa création, le choix de faire porter aux Chevaliers :
« Des habits noirs, avec une croix blanche fur l’eftomac. »
À la mort de Girard en 1118, Raimond de Puy lui succéda, portant pour la première fois, le titre de Grand Maître de l’Ordre. À sa nomination, Raimond de Puy convoqua une Assemblée Générale à Jérusalem, pour y établir une Règle assujétissant les Chevaliers de l’Ordre aux trois voeux d’Obéissance, de Chasteté et de Pauvreté. Renier ou bafouer un voeu de cette importance était considéré comme un péché mortel. La croix que portaient jusqu’alors les Chevaliers de l’Ordre de Saint Jean Baptiste, et qui avait été proposée par le Frère Girard, fut également modifiée à l’occasion. Elle devint :
« Une croix à huit pointes par lefquelles on defignoit les huit béatitudes, & on continua à la faire de toile & à la porter fur l’eftomac, atachée à un habit noir. »
La Règle et statut des Chevaliers de l’Ordre de Saint Jean établissait dès l’ouverture, ceci :
« Statuts et Canon de Notre Ordre, définissant les premiers articles de la Règle des Chevaliers. Moi, Raymond de Puy, serviteur du peuple Chrétien, et suiveur de la Règle des Hospitaliers de Jérusalem, ait décidé après discussion et échanges avec mes Frères réunis en Chapitre, de confirmer les Articles de la Règle des Hospitaliers de Saint-Jean Baptiste de Jérusalem. Je commande que tous les Frères, qui s’en viennent servir les pauvres & défendre la Foy Catholique, gardent & observent, trois choses que sont la Chasteté, l’Obéissance et la stricte Pauvreté. »
L’Ordre de Saint Jean de Jérusalem fut confirmé par le Pape Gélase II en 1118, en 1120 par Calixte II, en 1125 par Honoré II et par Lucius II en 1144. Il faut cependant attendre le Pape Eugène III, pour que la Règle de l’Ordre soit confirmée complètement et l’habillement approuvé. La Règle de l’Ordre de Saint Jean, définissait en son sein, trois missions distinctes :
Celle de Chevalier ;
Celle de Chapelain ;
Celle de Servant d’armes.
Les Chevaliers et les Chapelains portaient la Croix de l’Ordre suivant la définition primitive, c’est-à-dire à huit pointes. Les Servants, portaient comme signe distinctif, la même Croix, mais qui ne possédait que six pointes et non huit.
La bannière de l’Ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, était :
« De Gueule à la Croix d’argent. »
C’est-à-dire une Croix blanche sur un fond rouge, bannière validée par le Pape Innocent II en 1130. À la chute des États Latins d’Orient, les restes de l’Ordre de Saint Jean, avec à sa tête comme Grand-Maître Jean de Villiers, se replièrent sur Chypre en 1291.
Autre Ordre Militaire et Religieux non moins célèbre, est celui des Chevaliers du Saint Sépulcre de Jérusalem. Cet Ordre fut créé en 1099, par Godefroi de Bouillon, lorsqu’il prit possession de la ville Sainte. Cet Ordre se retira en Italie à la chute des Etats Latins d’Orient, mais au contraire de beaucoup d’institutions confrères, il survécut. Il est aujourd’hui toujours présent en Europe, dont en France, sous le nom de l’Ordre Equestre des Chevaliers du Saint Sépulcre de Jérusalem, et œuvre notamment pour sauver les Chrétiens d’Orient, sous les ordres exclusifs et directs de la Papauté.
Le dernier Ordre, présent en Palestine et qu’il semble important de notifier ici, est celui des Chevaliers Teutoniques, ou Milice Allemande de Sainte Marie de Jérusalem, ou encore, Ordre Teutonique de Sainte Marie de Sion. Issu premièrement de l’Ordre du Temple, par une branche qui accueillait des Chevaliers Germains, il s’en sépare en 1190. Formé par le groupement initial de quarante Seigneurs et Princes Allemands, l’Ordre institua l’obligation de se lier aux trois voeux solennels, à servir les pauvres et à respecter la discipline monastique et militaire de l’Ordre du Temple. L’Ordre fut reconnu officiellement par le Pape Célestin, en 1192. Malgré cela, il répondra toujours prioritairement aux désirs de l’Empereur du Saint-Empire, avant celui de la Papauté. La Croix noire était le symbole, que les Chevaliers portaient aussi bien sur leur manteau que sur leur bouclier. L’Ordre comprenait à l’origine sept Provinces, qui étaient :
l’Arménie,
l’Achaïe,
la Sicile,
la Pouille Teutonique,
l’Autriche,
la Prusse,
la Livonie.
Le Règle des Chevaliers Teutoniques était presque la même que celle des Templiers. Elle était regroupée primitivement en trente Chapitres, puis développée jusqu’à en posséder trente-neuf.
L’Ordre Teutonique est toujours vivant, et bien qu’il ait perdu et de sa splendeur, et de sa force politique et financière, en devenant juste un Ordre de Prestige plus que de service, il reste le gardien d’une tradition médiévale et militaire des plus remarquables.
Pour ce qu’il en est de l’Ordre du Temple, il semble nécessaire de rappeler, que sur la période allant de 1099 et la prise de Jérusalem, à 1118 date de la réflexion sur l’Institution de la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ du Temple de Jérusalem, la matrice originale qui donnera naissance à l’Ordre lui-même, n’est qu’une bien maigre impulsion représentée par une simple compagnie de Nobles Français. Ce noyau fidèle et loyal, regroupe une poignée d’hommes, comptant en tout et pour tout en l’année 1118, Neuf Chevaliers.
« Au commencement du regne de Ce bon Conte Charles [il s’agit de Charles le Comte de Flandre], fi comme en l’an mil cent & vingt, l’ordre que nous appelons de Premonftrez fuft inftitué foubs le bon père Nobert de Lorraine. Lequel a l’adueu, & du confentement du Pape Calixte, & de Bartholomieu Evefque de Laon, defcendit a Premonftre, ou il vefcut une treffaincte vie, en compagnie de treize religieux de l’ordre de Saint Auguftin, qui le fuyvirent, tenant la rigle dudict Sainct Auguftin, felon les conftitutions que luy mefmes avoit mis fus, & auquelles ledict Norbert adjoufta plufieurs bons articles. L’an enfuyvant qui fut mil cent vingt & un, commença femblablement l’ordre de Templiers en Hierufalem, foubs Hugue de Pagans & Galfaert de Sainct Omer, qui en furent les inventeurs, lefquels avec fept autres chevaliers, firent veu de fervir Dieu, foubs la rigle de Sainct Auguftin, refervé au’au lieu de lire leurs heures, ils reciteroyent chafcun jour certain nombre de Pater nofter, pour autant qu’ils eftoyent du tout lays, & ne s’entendoyét a la lecture defdictes heures. Si fuft le fifdicte ordre premierement inftitué, pour tenir les chemins ouverts contre les larrons, qui deftroufoyét les pelerins venants vers la Saincte Cité & lequel ordre fur depuis confirmé par le Pape Honorius, & Eftienne Patriarche de Hierufalem. Lefdicts Templiers militoyent au fouverain Dieu en obeiffance, chafteté, & pouvreté, & portoyent a leur commencemét des manteux blancs fans croix : mais par ficceffion de temps, ils attachèrent à leur manteaux blancs des croix rouges, & furét nomme Templiers, pour ce qu’ils fe tenoyent au portail du Temple de Hierufalem. »
La Première Possession de la Milice Chrétienne en bien terrien est bien loin d’être un territoire. Il est plus proche du bastion et se résume alors à très peu de choses. Ce bien, qui n’est d’ailleurs qu’un prêt de terre à terme, n’est pas une possession en propre, mais regroupe seulement des bâtiments gracieusement mis à disposition par le Roi de Jérusalem, Baudouin II. À son début, la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ n’a rien, pas même de lieu de Culte. L’endroit dans lequel ces Chevaliers se réunissent pour prier, n’est pas sous leur responsabilité, mais sous celle de Chanoines séculiers, qui autorisent ces Chevaliers et uniquement à heures fixes et définies suivant les Heures des messes, à prier en leur Eglise. Toutefois, par l’octroi de ce prêt gracieux, celui d’occuper un bien immobilier, la Milice s’installe de fait à Jérusalem, dans de petits bâtiments dont ils feront des écuries, adjacentes à un domaine jadis beaucoup plus large et grandiose. Ce domaine, fait partie et intègre un des plus vieux quartiers, celui que traditionnellement, on donne pour y avoir connu la construction d’un Temple, celui du Roi Salomon.
En réalité, la Ville-Sainte de Jérusalem a été détruite et reconstruite plus de vingt fois dans son histoire. Cet espace donné en location gracieusement à la Milice du Christ, s’il rentre dans l’architecture d’une structure, certes fondamentale et encore partiellement debout, celle-ci n’a plus rien à voir avec le fameux Temple Biblique. Ces écuries demeurent cependant être proches d’un des plus gigantesques lieux de Culte jamais construit. On estime que jadis vers l’an zéro, ce palais des Dieux pouvait supporter la charge et la présence de plus de 250.000 pèlerins qui venaient une fois par an, célébrer la pâque juive, la Pessa’h, mais pas seulement. En effet, une partie du Temple était ouverte à recevoir les Croyants des autres religions (à moins que ce ne fut l’inverse), Jérusalem étant Romaine et non juive, c’est-à-dire païenne.
Ce Temple gigantesque n’était donc plus le Temple de Salomon, qui avait été détruit entre autres par Babylone. S’il en restait des pierres, des fondations, elles furent enlevées, rasées au 1er siècle avant J.C, pour y construire un autre Temple, plus vaste et incroyablement imposant pour l’époque. Ce Temple encore debout a été établi par le vrai grand fondateur de la grandeur retrouvée de Jérusalem, Hérode le Grand.
Il est ainsi historiquement et Archéologiquement prouvé, que cette construction, est beaucoup plus jeune que ce que prêtant la Légende sur le Temple de Salomon. Souvenons-nous d’ailleurs, que l’Histoire Sainte nous remonte que par deux fois, le prétendu Temple a été détruit pierre par pierre et jamais reconstruit, sa reconstruction étant dans la mythologie juive, synonyme de Fin des Temps. Les Kareths, ces Juifs anti-sionisme, pour ainsi dire excommuniés par les Rabbins d’Israël, même si le mot n’a pas de sens, révèlent encore aujourd’hui cette peur. Les fondations sur lesquels les structures de fortifications du Temple sont appuyées, restent néanmoins gigantesques et marquées par une particularité très intéressante : les structures ne sont pas pleines, mais vides, formées et soutenues par des blocs en pierre de taille et des voutes de roches calcaires.
Ainsi, le seul bien terrien qu’utilisaient les Pauvres Chevaliers du Christ au commencement de leur Histoire, étaient de vieux bâtiments transformés en écuries, adossées aux Remparts intérieurs de la Ville-Sainte de Jérusalem, sur lesquelles trônaient les restes du Temple d’Hérode. La Milice n’était présente en Palestine que par l’ancrage à ce lieu situé à Jérusalem. Ces écuries, les Chevaliers du Temple n’en étaient qu’usufruitiers, puisqu’appartenant encore au Souverain du Royaume, Baudouin II. Ces bâtiments, extrêmement réduits en espace, ne permettaient pas à la Milice une expansion de capacité, tant en hommes, qu’en marchandises, armements ou victuailles. Ainsi, les besoins que faisait naître la volonté d’accroitre en nombre et en matériel, les effectifs et les ressources du futur Ordre du Temple en gestation, rendaient inadaptées en surfaces les volumes d’exploitations utiles dans lequel les Pauvres Chevaliers du Christ étaient logés. Pour permettre son développement, la Milice du Christ n’avait d’autres choix que d’agrandir ses biens d’occupations et de répondre à sa volonté de construction, en utilisant la seule surface limitée qu’elle possédait. Ne pouvant accroître horizontalement son domaine dans un premier temps, elle travailla à l’agrandir verticalement. Des galeries, des couloirs, des salles furent percées dans les niveaux inférieurs et sous-terrain, apportant à la Milice, un surcroit de volume de vie, qui permit au premier temps d’assurer le groupement et la survivance des premiers Miliciens du Christ, dans les soubassements et sous les voutes que le Roi Hérode avait fait construire depuis déjà 1000 ans.
Ainsi, parler de l’usufruit de ces fameuses Ecuries par ces neuf Chevaliers, n’est pas dénué d’intérêt. Non possédé en bien propre, mais occupé un temps assez long, donne là, toute l’importance du lieu. On peut légitimement se demander si l’Ordre aurait été créé et suivi avec autant de ferveur, s’il avait été institué sur des ruines moins mythiques ou moins marquées par l’Ecriture Sainte. Car, bien que ceci se révèle faux, le Temple restait être dans les esprits des hommes de l’époque (et encore pour ceux d’aujourd’hui), celui du Roi Salomon. Ce Roi, est de par la Bible, reconnu comme un homme Saint, aimé de Dieu, par lequel la Puissance Divine, la Religion et la Gloire étaient portées comme des habits naturels. Ce fait n’est pas étranger à ce que tout aussi naturellement, les futurs Chevaliers de l’Ordre du Temple, revêtent eux-mêmes un habit particulier, celui du manteau blanc à la Croix Pâttée Rouge, et qu’ils en refusent primitivement le port aux Chevaliers Teutoniques, Ordre pourtant issu de leur rang :
« Les chevaliers Teutoniques qui avoient adopté les statuts et les usages des Templiers, voulurent aussi jouir de la distinction du manteau blanc, sur lequel ils portoient une croix noire, tandis que celle des Templiers étoit rouge ; ce qui marquoit parfaitement la différence des deux Ordres. Mais les chevaliers du Temple déja très-puissants et jaloux de porter seuls le manteau blanc, obligerent les Teutoniques trop foibles pour leur résister, de l'abandonner: ils obtinrent même un bref ou décret du Pape Innocent III, daté du 27 août de l’an 1211 qui défendoit aux Teutoniques de porter le manteau, voulant qu'ils se contentassent de leur habit, sans dire de qu'elle couleur il étoit. »
Dans les premières années de la création de la Milice du Christ, celle-ci reçoit des appuis sérieux, en la présence de Grands dignitaires Militaires comme Baudouin II et d’Homme d’Eglise comme Warmond, le patriarche de Jérusalem. Ces appuis lui permettent principalement d’avoir l’octroi sans bail de terres, de se faire connaître, mais également d’avoir de premiers contrats, comprenant des missions d’escortes armées de personnalités plus ou moins importantes. La Milice du Christ propose gracieusement ses services, ce qui est une aubaine pour les Royaumes Latins nouvellement créés, qui n’ont déjà pas suffisamment de fonds pour tenir et réparer les forts et forteresses, payer leurs propres troupes et les forces mercenaires qu’ils entretiennent.
A partir de 1120, la présence de la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ se faisant de plus en plus visible, rayonnante de succès dans les principales villes sous domination Chrétienne, elle reçoit des renforts de volontaires sans maître. La Croisade a en effet entrainé avec elle, nombre de Chevaliers sans sous, qui voient dans un enrôlement dans la Milice, une évidence leur permettant d’échapper à une vie de brigandage qu’impose une paix relative. Ces hommes qui intègrent cette formation, sont des nobles numéraires, qui forment avec les autres Chevaliers, le gros des troupes. Cependant, l’organisation dont les besoins grandissent, se voit intégrer sans doute malgré elle, dans sa structure même, des surnuméraires, c’est-à-dire du personnel civil, comme des artisans, des ouvriers agricoles (et même des esclaves) qui se mettent à son service. Cette intégration devient nécessaire, de par la multiplication des endroits où la Milice s’installe. En effet, les missions engageant les Chevaliers, présentant un caractère nécessitant la mobilité, d’autres Bastions sont occupés et ouverts à Acres et à Antioche. Toutefois, il faut garder à l’esprit que ces renforts en hommes, restent restreints. Les Bastions investis, qui sont autant de Comptoirs, permettent cependant à la Milice du Christ d’étendre sa présence réelle et son assise en Palestine. Il est certain que les volontaires pour intégrer la Milice, sont encore trop peu nombreux pour que soit officialisé un Ordre qui la reconnaîtrait. Mais, l’idée fait son chemin et est discutée. Hugues de Payne en fait déjà la promotion dans la Région, visitant le Souverain de Jérusalem, celui d’Acre ou d’Édesse. Mais, Hugues de Payne ne s’arrête pas aux Grands Nobles, et reste en relation étroite avec l’Eglise et Rome. Il adresse des Courriers au Pape et surtout à Saint Bernard, le tenant personnellement averti des évolutions de sa Milice, ainsi que des propos, actions et autres faits, qui sont autant d’informations nécessaires à la Papauté, pour garder un œil sur les territoires de Palestine. Saint Bernard lui en sera toujours reconnaissant :
« Lettre de Saint-Bernard à Hugues, Comte de Champagne, Deven Chevalier du Temple (l’an 1125) :
Si c'eft à caufe de Dieu que vous êtes devenu de comte chevalier, et de riche pauvre, nous vous en félicitons à jufte titre et nous en glorifions Dieu en vous, car nous favons que ce changement vient de la droite du Très-Haut. Au refte nous ne fupportons pas avec indifférence, je l'avoue, que, par je ne fais quel ordre du Seigneur, votre douce préfence nous ait été ravie, et que nous ne puiffions plus vous voir, même de temps en temps, vous dont, f'il eût été possible, nous n'euffions jamais voulu nous féparer. Quoi donc ? Pouvons-nous oublier votre vieille amitié et les bienfaits que vous avez fi largement répandus sur notre maison. Dieu veuille, lui pour l'amour de qui vous avez agi, ne l'oublier jamais ! Car, pour nous, autant qu'il eft en notre pouvoir, nous ne fommes nullement ingrats ; nous confervons dans notre cœur le fouvenir de l'abondance de votre charité, et, fi cela nous était permis, nous le montrerions par nos actes. Avec quel zèle nous aurions pris soin à la fois de votre âme et de votre corps, f'il nous eût été donné de paffer nos jours avec vous! Mais, puifque cela n'est pas, que nous ne pouvons pas vous avoir près de nous, il nous refte à prier toujours pour l'absent. »
Comme nous l’avons souligné, le Temple de Salomon donnera son nom à l’Ordre nouveau qui naît officiellement au Concile de Troyes, le 13 janvier 1129. La création des Royaumes Latins d’Orient après la Première Croisade, permit à cet Ordre, de constituer plus aisément une raison d’être, portant sur la protection des Pèlerins qui venaient se recueillir sur la Terre Sainte.
Néanmoins, une poignée de Chevaliers, ne pouvaient protéger assurément, au bas mot, des centaines, voire des milliers de personnes qui traversaient sur des routes différentes, l’Europe ou la Méditerranée chaque année, pour se rendre à Acre, Antioche ou Jérusalem. Il fallait un terreau de paix approximative, pour que les efforts de ces preux gardiens de la Terre du Christ, revêtent un caractère d’utilité prouvée. Ainsi, les Patrouilles de la Milice du Christ contre l’infidèle, se faisaient sur des parties de territoires dont la protection était déjà grandement assurée par les troupes franques en service qui défendaient les Royaumes de Jérusalem, la Principauté d’Antioche, le Comté de Tripoli et le Comté d’Edesse, mais également par les Ordres militaires et religieux confrères.
Il paraît évident, que l’action des Chevaliers du Christ ne portait alors que sur des escortes de personnes, qui étaient accordées par la Milice, moyennant rétribution financière jusqu’alors non officielle, donnée sous forme de legs ou d’aumône. Les résultats de cette contrepartie pécuniaire demeuraient cependant dans la communauté, permettant de subvenir aux besoins alimentaires, à l’armement, aux soins des montures, au développement de la Maison du Temple, et bien évidemment au Culte religieux lui-même.
Ainsi, les Pauvres Chevaliers du Christ prenaient en charge leur client, à Jérusalem, à Antioche. Puis, ils l’escortaient jusqu’à une autre ville Chrétienne ou un port de la côte. Là, le client était laissé à la vacance ou non. Il pouvait rester sous la protection des Chevaliers, ou prendre un navire pour son pays natal, etc. Les Chevaliers bientôt présents dans chaque ville importante des Etats Latins de Palestine, attendaient qu’un Pèlerin, un Noble ou un commerçant leur proposent un contrat. Ils exécutaient alors ce contrat, qui le plus souvent se présentait sous la forme d’une escorte armée.
Par la naissance d’une période de paix relative qui s’impose à partir de 1120, s’accentuent les besoins de protections et d’escortes de la part des Pèlerins, dont le nombre à débarquer dans les ports Chrétiens de Palestine ne cesse de croître. Il faut ajouter, que la paix à cela de bon, que l’économie des Royaumes Chrétiens d’Orient s’accroît. Par la même, les productions agricoles ou plus spécialisées, permettent la mise en place et le développement d’un commerce interroyaumes, puis, intercommunautés. La stabilisation des relations aux frontières, la baisse des fréquences en conflits ouverts malgré les pillages et les courses, apportent au commerce, l’ouverture sur une voie de développement certaine, sur une possibilité d’échanges extra-muros et transfrontaliers, de l’Orient à l’Occident. Le marché devient presque mondial. Ces échanges s’accentuent. Ils font naître de véritables lignes semi-régulières commerciales, entre l’Europe et la Palestine, lignes ouvertes pour les marchandises, mais également pour la circulation des hommes.
Ainsi, les missions confiées à l’ex-Pauvre Milice du Christ, se diversifient. La protection des personnes, des Pèlerins, n’est plus le seul rôle que les Neufs premiers Chevaliers ont joué un temps en Palestine. Celle de la protection des biens commerciaux et des caravanes qui vont de ville en ville se renforce. La présence des Chevaliers également.
La Milice, se rend bien vite compte de son incapacité à remplir des tâches nécessitant une présence aux quatre coins de la Palestine. Les Chevaliers sont trop peu nombreux, il faut recruter. A cela, gardons à l’esprit que bien que moins fréquente, la guerre continue. L’ennemi poursuit toujours sous forme de raid ou de siège, sa pression sur les domaines Latins d’Orient et cette pression s’accentue. Les Chevaliers sont souvent, voire, systématiquement appelés pour soutenir militairement les troupes chrétiennes défendant les villes de Palestine. Et en échange de leur aide, des terres, des villes, des forteresses leur sont données en gage, en Orient, mais également en Occident.
Quoi qu’il en soit, de 1118 à 1129, Hugues de Payns rencontre le Roi de Jérusalem, puis le Pape. Il propose la création d’un Ordre Religieux et Militaire, dont le rôle sera de garder les routes de Palestine et de protéger les Lieux-Saints. Le projet est audacieux, mais financièrement intéressant et fiable. L’Ordre restera indépendant et nullement à la charge financière des Etats, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident. Une aubaine pour les Royaumes Chrétiens, qui valident la création de l’Ordre pour son action qu’aujourd’hui, nous donnerions d’Autorité publique. La création est acceptée et largement plébiscitée. Le Pape peut convoquer un Concile et entériner la décision qu’il a déjà validée, en donnant à Saint-Bernard le rôle d’officialiser dans les Textes, les Statuts de l’Ordre du Temple.
Dès lors, les domaines du Temple en Orient, ne vont que s’accroître. Ces possessions protègent les Etats Chrétiens et les Chrétiens eux-mêmes, par la foi des Eglises et Chapelles Templières, mais également par les structures défensives que les Chevaliers construisent ou entretiennent. Car l’Ordre du Temple possède des moyens financiers que les Etats Chrétiens ne possèdent pas, par raison ou par fait. Les domaines Templiers, les Commanderies, vont jalonner la Terre Sainte. Principalement constitués d’ouvrages militaires, de places fortes et de forteresse, tactiquement positionnés sur les routes principales et les voies de passages stratégiques, où le Droit de passage est payant, ces ouvrages parsèment la Palestine, de la Turquie au Nord, à l’Egypte au Sud.
Table des Matières du Tome I