Introduction Au Traité sur les Mystères des Prêtres Egyptiens

Introduction au Traité sur les Mystères des Prêtres Egyptiens

Traité sur les Mystères des Prêtres Égyptiens - In libro de mysteriis antiquisLes Statuts de l’Ordre qui instruisent le Culte des Mystères, se positionnent entièrement dans une croyance en un Dieu unique. Les Rituels qui en découlent, ont pour objet l’enseignement de la Création et de la fin de la vie terrestre, en expliquant par la symbolique et l’Initiation, la connaissance à atteindre pour avoir accès à la vie future. La Révélation des Mystères, intéressa, intéresse et intéressera donc toujours l’homme, car elle l’amène sur la voix de l’apprentissage sur sa provenance et sa destinée.

Pour cette raison, il faut intégrer que la doctrine primitive de l’Ordre des Mystères, a pour origine des Rituels qui définissent non pas une multitude, mais une seule unité divine : Dieu est un et unique. Jamblique défini cette idée ainsi, dans son Livre des Mystères, ou Mysteriis, au Livre I : De même, l’univers qui est divisible se partage la lumière une et indivisible des dieux. Celle-ci est partout totale et identique et présente indivisiblement à tout ce qui peut y participer; elle remplit tout de sa puissance parfaite et, selon une excellence infinie de causalité, elle contient tout en elle et partout elle est conjointe à elle-même et unit les fins aux principes. C’est cela qu’imitent le ciel et le monde qui dans leur mouvement circulaire sont unis à eux-mêmes et entraînent les éléments dans une révolution circulaire ; ils contiennent tout ce qui dépend d’eux et est attiré vers eux, le limitent par des mesures égales, joignent les termes les plus éloignés et les fins aux principes, comme le ciel est joint à la terre et font de tout avec tout une seul continuité et un seul accord.

Nous pourrions tenter de résumer cette idée primordiale, par la notion primitive que Dieu est le seul à être vivant, car étant la source même de sa propre existence, il s’engendre perpétuellement. Il a produit tout ce qui existe, en matière comme en pensée. Ainsi, il est le Créateur de la Terre, de l’Eau, du Feu et du Ciel, mais également des hommes et de leurs pensées : leurs Dieux inventés n’en sont pas exclus.

Les Mystères d’Égypte se rassemblent donc autour d’une religion au monothéisme pur, qui s’exprime au travers d’un polythéisme symbolique. C’est pour cette raison qu’Hérodote, dans son Histoire, au Livre II et au Chapitre XLII, nous parle ainsi du culte que rendaient les Égyptiens : tous les Égyptiens n'adorent pas également les mêmes dieux ; ils ne rendent tous le même culte qu'à Isis et à Osiris.

Le Grand Architecte est le maître de ce qui est et de ce qui n’est pas, de ce qui vie et de ce qui ne vie pas, des êtres qui ont une âme, et des non-vivants. Dans ce sens, il faut accepter le fait que rien ne disparait jamais, et que toute création même éteinte, vie en lui, par lui et pour lui. La Mort, devient donc une réalité vivante, dans un cadre et un esprit qui différent de l’existence physique humaine ou animale, en fait et en pensée, en pratique et en conscience.

Cependant, cette réalité constituant la Religion des Mystères, ne pouvant être qu’ésotérique, c’est-à-dire accessible qu’à certains, les Rituels et Croyances s’appuient sur un amalgame de Fables, de Symbolismes et de légendes, qui n’ont pas pour objet de dissimuler une vérité inaccessible, mais au contraire, d’écarter ceux qui ne méritent pas la Connaissance, tout en attirant ceux qui cherchent à découvrir la vérité cachée derrière les apparences. Ainsi, cachée sous une sensible idolâtrie, une irrésistible tentation superstitieuse et un paganisme, se découvre à celui qui à des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, la réalité des Mystères. Car Dieu l’unique, ne se cherche pas, il se découvre.

Les Livres Saints des Mystères de l’Égypte, nous réveillent cette doctrine sublime, ce Grand Dieu né avant le buisson ardent de Moïse, qui dès les origines étaient déjà le Suzerain des régions inférieures, c’est-à-dire, le Juge des morts, le porteur de Lumière qui éclaire jusque dans le plus bas-fond de l’âme humaine, pour y voir les ordures accumulées durant la vie terrestre : Viens ! Dis Osiris au Soleil. Et le Soleil apparaît devant lui dans la nuit primordiale.

Dieu a créé le monde, la matière, l’Eau, le Feu, la Terre, l’Air, les Êtres et les animaux. Les Mystères reconnaissaient la matière pour tout principe des choses et celle-ci ne faisait pourtant partie que d’une infime portion de ce qu’ils définissaient comme le Souverain Architecte du Monde, le Demiurge visible dans les étoiles et le soleil, le Nil et sa crue. Mais derrière l’aspect astral que les prêtres avançaient dans la logique du mouvement des planètes, les Mystères eux, appliquaient une réalité bien différente, qui incluait le visible et l’invisible, la vie et la mort.

Ces Mystères n’étaient cependant pas, en tout cas pour les Initiés, une doctrine manichéiste, mais bien au contraire, la définition et l’explication d’un monde à plusieurs faces, que les Êtres traversaient au travers de leurs différents états, vivant ou mort. Là, est une notion à définir, car si les mots de vivant et de mort, sont pour nous hommes modernes, des définitions marquant le temps de présence avant celui de l’oubli, les Mystères en donnaient une résonnance bien différente. Le vivant est un mort qui doit se préparer, alors que le mort, s’il a profité de sa vie sur terre pour bien se préparer, vivra éternellement. Ce n’est pas si paradoxal de penser que le mort est un immortel en vie, le vivant mortel étant condamné au trépas. Nous retrouvons cette vision bien ancrée notamment dans le Christianisme, et Luc 11, 24 et 25 : Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N'en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée.

Le Chrétien doit profiter de sa vie sur terre, pour s’assurer une place d’immortelle méritée au Paradis, ou en enfer.

C’est symboliquement ce que les Mystères représentent au travers de l’Oeuf du Phoenix, symbole de la descendance du soleil, de la vie avant la naissance, c’est-à-dire de la vraie vie qui commence après la mort, ce qu’Hérodote ne semble pas avoir compris, au Livre II, Chapitre LXXIII : On range aussi dans la même classe un autre oiseau qu'on appelle phénix. Je ne l'ai vu qu'en peinture ; on le voit rarement ; et, si l'on en croit les Héliopolitains, il ne se montre dans leur pays que tous les cinq cents ans, lorsque son père vient à mourir. S'il ressemble à son portrait, ses ailes sont en partie dorées et en partie rouges, et il est entièrement conforme à l'aigle quant à la figure et à la description détaillée. On en rapporte une particularité qui me parait incroyable. Il part, disent les Égyptiens, de l'Arabie, se rend au temple du Soleil avec le corps de son père, qu'il porte enveloppé dans de la myrrhe, et lui donne la sépulture dans ce temple. Voici de quelle manière : il fait avec de la myrrhe une masse en forme d'oeuf, du poids qu'il se croit capable de porter, la soulève, et essaye si elle n'est pas trop pesante ; ensuite, lorsqu'il a fini ces essais, il creuse cet oeuf, y introduit son père, puis il bouche l'ouverture avec de la myrrhe : cet oeuf est alors de même poids que lorsque la masse était entière. Lorsqu'il l'a, dis-je, renfermé, il le porte en Égypte dans le temple du Soleil.         

Les philosophes antiques qui se sont attaqués à l’explication de la religion des Égyptiens et à leurs Mystères, se sont, comme nous venons de le voir avec Hérodote, souvent trompés dans leurs approches. Nous pouvons concevoir, que certains, comme Porphyre qui passa 22 ans de sa vie à être initié en Égypte par les prêtres eux-mêmes, aient volontairement truqué leurs explications. Toutefois, une majorité de ces philosophes antiques comme Plutarque et ensuite les théologiens comme Saint-Augustin, n’ont pas eu l’enseignement adéquat pour rendre justice aux Mystères des prêtres d’Égypte. Plutarque, nous explique ainsi, se qu’il nomme la Fable d’Osiris et d’Isis : Plutarque suppose qu'Osiris, après ses voyages, étant de retour en Égypte, fut invité à un repas par Typhon, son frère et son rival. Celui-ci lui donna la mort, et jeta son corps dans le Nil. Le Soleil, dit Plutarque, occupait alors le signe du scorpion, et la Lune était pleine ; elle était donc dans le signe opposé au scorpion, c'est-à-dire, au taureau, qui prêtait ses formes au Soleil équinoxial printanier, ou à Osiris. Car, à cette époque éloignée, le taureau était le signe qui répondait à l’équinoxe de printemps. Aussitôt qu'Isis fut informée de la mort de l'infortuné Osiris, que tous les anciens ont dit être le même dieu que le Soleil, et qu'elle eut appris que le génie des ténèbres l'avait enfermé dans un coffre, elle se mit à la recherche de son corps. Incertaine sur la route qu'elle doit tenir, inquiète, agitée, le cœur déchiré par la douleur, en habits de deuil, elle interroge tous ceux qu'elle rencontre. De jeunes enfants lui apprennent que le coffre qui contient le corps de son époux, a été porté par les eaux jusqu'à la mer, et de-là à Byblos, où il s'était arrêté ; qu'il reposait mollement sur une plante, qui tout à coup avait poussé une superbe tige. Le coffre en fut tellement enveloppé, qu'il semblait ne faire qu'un avec elle. Le roi du pays, étonné de la beauté de l'arbuste, le fit couper, et en fit une colonne pour son palais, sans s'apercevoir du coffre, qui s'était uni et incorporé avec le tronc. Isis, instruite par la renommée, et poussée comme par un instinct divin, arrive à Byblos. Baignée de larmes, elle va s'asseoir près d'une fontaine, où elle reste dans un état d'accablement, sans parler à personne, jusqu'à ce qu'elle vit arriver les femmes de la reine. Elle les salue honnêtement, et retrousse leur chevelure, de manière à y répandre, ainsi que par tout leur corps, l'odeur d'un parfum exquis. La reine ayant appris de ses femmes ce qui venait de se passer, et sentant l'odeur admirable de l'ambroisie, voulut connaître cette étrangère. Elle invite Isis à venir dans son palais, et à s'attacher à sa personne ; elle en fait la nourrice de son fils. Isis met le doigt, au lieu du bout de sa mamelle, dans la bouche de cet enfant, et brûle pendant la nuit toutes les parties mortelles de son corps. En même temps, elle se métamorphose elle-même en hirondelle, voltige autour de la colonne, et fait retentir l'air de ses cris plaintifs, jusqu'à ce que la reine, qui l'avait observée, voyant brûler son fils, vint à pousser un cri aigu. Ce cri rompit le charme, qui devait donner à l'enfant l'immortalité. La déesse alors se fit connaître, et demanda que la colonne précieuse lui fût donnée. Elle en retira facilement le corps de son époux, en dégageant le coffre du bois qui le recouvrait : elle le voila d'un léger tissu qu'elle parfuma d'essences. Elle remit au roi et à la reine cette enveloppe de bois étranger, qui fut déposée à Byblos dans le temple d'Isis. La déesse s'approcha ensuite du coffre, le baigna de ses larmes, et poussa un cri si perçant, que le plus jeune des fils du roi en mourut de frayeur. Isis emmena l'aîné avec elle, et emportant le coffre chéri, elle s'embarqua : mais un vent un peu violent s'étant élevé sur le fleuve, vers le matin, elle le fit tout à coup tarir. Elle se retire à l'écart ; se croyant seule, elle ouvre le coffre, et collant sa bouche sur celle de son époux, elle le baise et l'arrose de ses larmes. Le jeune prince, qu'elle avait emmené, s'étant avancée par-derrière à petit bruit, épiait sa conduite. La déesse s'en aperçoit, se retourne brusquement, et lance sur lui un regard si terrible, qu'il en meurt d'effroi. Elle se rembarque, et retourne en Égypte auprès d'Horus, son fils, qu'on élevait à Butos, et elle dépose le corps dans un lieu retiré. Typhon, étant allé la nuit à la chasse, trouve le coffre, reconnaît le cadavre, et le coupe en quatorze morceaux, qu'il jette ça et là. La déesse l'ayant vu, vint rassembler ces lambeaux épars, et elle les enterra chacun dans le lieu où elle les trouva. De toutes les parties du corps d'Osiris, les parties de la génération furent les seules qu'Isis ne put retrouver. Elle y substitua le Phallus, qui en fut l'image, et qui fut consacré dans les mystères. Peu de temps après, Osiris revint des enfers au secours d'Horus, son fils, et le mit en état de le venger. Il lui donna pour monture, les uns disent le cheval, les autres le loup. Typhon fut vaincu ; Isis le laissa échapper. Horus en fut indigné, et ôta à sa mère son diadème ; mais Mercure lui donna  en place un casque à forme de tête de taureau. Voilà le précis de la légende égyptienne sur Isis, qui n'est parvenue jusqu'à nous que très-mutilée, et qui a dû faire partie d'un poème sacré sur Osiris, Isis et Typhon leur ennemi. Malgré les lacunes immenses qui se trouvent dans cette histoire allégorique, il ne nous sera pas difficile de reconnaître une correspondance parfaite entre les traits principaux, qui nous restent de cette ancienne fable sacrée, et les tableaux qu'offre le ciel, dans les différentes époques du mouvement des deux grands astres qui règlent le cours des saisons, la marche périodique de la végétation et du temps, et la succession des jours et des nuits

La cosmologie égyptienne était composée comme toute religion, d’une base exotérique et d’une base ésotérique. Cette base exotérique expliquait le monde, la liturgie et les croyances à avoir, en utilisant un nombre important de divinités comme autant de symboles. Cette structure religieuse, se tenait grâce au rapport du mythe et de la légende et expliquaient sans se contredire, les corrélations existantes entre le monde humain et le monde divin. Les questions d’ordres fondamentales et métaphysiques étaient discutées au sein de la caste des Prêtres qui, des Mystères ésotériques, les secrets, n’en restituaient au simple mortel, que la valeur exotérique, la face visible de l’iceberg.

Aujourd’hui encore, le Christ, personnage qui peut sembler unique de par les révélations de la Religion Chrétienne, n’a cependant pas le monopole d’une vie marquée par l’exemplarité. Car si l’exemplarité lui est présente dans les moeurs, elle ne l’est nullement dans sa Légende. Ainsi, dans l’Histoire humaine connue, la première entité à réunir les quatre principaux Mystères de Jésus, que sont : d’être issue de la conception d’une vierge, d’être mort, d’être ressuscité et enfin, d’être appelé le Fils de Dieu, est... Osiris.

Son culte qui daterait d’au moins 3500 ans avant J-C, lui confère en effet, des attributs hors du commun. Il est représenté en homme, ce qui n’est généralement pas le cas des autres divinités égyptiennes. Né de Nout (la Deésse du Ciel) et de Geb (le Dieu de la Terre), Osiris est un Dieu né des Dieux. Cependant, sa mère, Nout, maudit par Shout (le Dieu de l’Air) avait pour obligation de rester vierge toute l’année, qui était alors de 360 jours. Thot, pour pallier cette malédiction, inventa cinq jours supplémentaires, qui permirent à Nout, d’accoucher d’Osiris. Osiris, meurt assassiné par son frère Seth, qui démembre son corps. Par Magie, sa sœur et épouse, Isis, lui redonne vie, réalisant ainsi la première résurrection connue de l’Histoire de l’Humanité. La mort et la résurrection d’Osiris donnaient lieu à des fêtes, dont la période suivant notre calendrier actuel serait au mois de novembre.

Le fils d’Osiris, Horus, n’échappe pas aux mêmes caractéristiques que son père. Né d’Isis et de la dépouille d’Osiris, Horus nait d’une vierge, puisque Osiris est mort. Il prendra d’ailleurs le nom d’ Horus fils d’Isis et non celui d’ Horus fils d’Osiris. Horus est donc fils de Dieu(x). Après un combat contre Seth, qui a tué son père, il en perd un Oeil, l’Oudjat, qui sera reconstitué (symboliquement ressuscité) par Thot.

Le Mythe d’Osiris et d’Horus, traverse les siècles et voyage jusqu’en Perse. De là, il est repris par les Grecs, qui transforment la Légende en modifiant l’histoire et le nom de ces Dieux. Osiris, devient Dionysos. Dionysos est le fils de Zeus et d’une mortelle, comme le sera plus tard Jésus-Christ. Sa mère étant morte en couche, Zeus arrache son fils de son ventre et le crucifie sur sa cuisse, afin de le ressusciter. Dieu errant, Dionysos parcourt la terre comme un étranger, que personne ne reconnait. Il visitera les Enfers à la recherche de sa mère, et en reviendra.

Zoroastre a la même destinée. Enfin, Mithra, est de même, un précurseur des Mystères du Christ et donc un postérieur aux Mystères des Prêtres d’Égypte. Alors, la parenthèse entre Jésus-Christ et Osiris est permise. Ce Christ, qui serait né à Bethléem en future Palestine, en l’an 753 suivant l’Ab Urbe Condita[. L’an 754 de l’Ab Urbe Condita, devint ainsi, la première année de l’ère de l’Incarnation, qui constitue toujours de nos jours le commencement de notre calcul des Siècles. Jésus serait né dans une petite localité au sud de Jérusalem, suivant les Évangiles de Matthieu et de Luc. Il y a cependant un doute, quant à la position réelle de la ville de Bethléem. En effet, il existe deux sites différents portant le même nom à l’époque du Christ. La première ville, est effectivement au sud de Jérusalem et existe toujours sous le même nom. La deuxième Bethléem, était Bethléem de Zebulon et se situait, car elle fut détruite vers 70 après J.C, plus au nord, en pays de Nazareth. On trouve la trace écrite de l’existence de cette dernière, en Josué 19, 10 à 16 :  La troisième part échut par le sort aux fils de Zabulon, selon leurs familles. La limite de leur héritage s’étendait jusqu’à Sarid. Elle montait à l’occident vers Mareala, et touchait à Dabbéscheth, puis au torrent qui coule devant Jokneam. De Sarid elle tournait à l’orient, vers le soleil levant, jusqu’à la frontière de Kisloth Thabor, continuait à Dabrath, et montait à Japhia. De là elle passait à l’orient par Guittha Hépher, par Ittha Katsin, continuait à Rimmon, et se prolongeait jusqu’à Néa. Elle tournait ensuite du côté du nord vers Hannathon, et aboutissait à la vallée de Jiphthach El. De plus, Katthath, Nahalal, Schimron, Jideala, Bethléem. Douze villes, et leurs villages. Tel fut l’héritage des fils de Zebulon, selon leurs familles, ces villes-là et leurs villages.

Ce n’est pas un hasard, si Jésus Christ était appelé Jésus de Nazareth. Il est donc plus que probable, qu’il ne soit pas né dans la Bethléem du sud de Jérusalem, mais bien dans celle de l’ancien territoire de Zebulon, en terre de Nazareth. À cela, ajoutons que le terme Nazareth est peut-être lui aussi galvaudé. Il désigne tout autant la ville d’origine de Jésus, que sa destinée : les premiers suiveurs du Christ étaient appelés Nazaréens, ce qui veut dire stricts suiveurs [de la foi] et non pas Nazaréens, les habitants de Nazareth. Le Christ, n’est peut être pas Jésus de Nazareth, mais Jésus le Nazaréen, le Stricte Observeur. Certes, c’est à Nazareth que les Textes Saints donnent la provenance de Marie et de Joseph, les parents de Jésus-Christ. Toutefois, et l’analogie est sans doute faite sans hasard, le choix de disputer la naissance de Jésus à Bethléem en Judée et non à Bethléem de Zebulon suit une logique théologique. 

Tout se joue en effet, sur une période assez courte, de 4 à 10 ans, qui délimite la date réelle de la naissance du Christ. Suivant Matthieu 2, 1 : Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode. Si on en suit la Bible, Jésus serait donc né sous la gouvernance d’Hérode le Grand, Roi de Judée de 37 avant J.C à 4 apr. J.-C. À sa mort, son Royaume est divisé et partagé entre ses fils. Ainsi, sous Hérode le Grand, les deux Bethléem sont regroupées sous la même administration territoriale, ce qui n’est plus le cas ensuite. L’Année alpha, mouvante sur une courte période de 4 à 10 ans, détermine donc, sous quel règne Jésus est né et sous quelle administration. Sans précision sur cette information capitale, on ne peut confirmer dans quelle Bethléem de Judée ou de Zebulon, il vit le jour. Car, au partage du Royaume d’Hérode le Grand, une des deux Bethléems, fait partie d’une province Romaine, celle de Judée, gouvernée par un préfet ; l’autre, Bethléem de Zebulon, fait partie du Royaume de Galilée, une province Romaine certes, mais gouvernée par un Tétrarque, Hérode Antipas le fils d’Herode le Grand, dit, le Roi des Juifs.

Une autre information capitale cependant, nous permet de positionner la date la plus probable qui détermine la naissance du Christ. Jésus naît, alors que Marie et Joseph répondent à l’obligation de se faire recenser. Cette information nous la trouvons en Luc 2, 1 à 3 : En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David

Or, Quirinius, le gouverneur de Syrie, ne prit sa gouvernance qu’en 6 après l’Année zéro. L’Année alpha n’est donc pas à placer sous le règne d’Hérode le Grand, mais bien sous celui de son fils, Hérode Antipas. Les deux Bethléem sont donc deux villes indépendantes administrativement. Marie et Joseph, ne sont donc pas descendus en Judée, mais sont restés en Galilée pour se faire recenser, la Galilée étant indépendante administrativement, de la Judée.

Pourquoi cette information est-elle importante, pour entrevoir les Mystères des Prêtres Égyptiens ? Nous faisons face à quatre Évangiles qui rapportent des faits qui ne révèlent pas la même datation, pour la naissance du Christ. Matthieu, comme nous l’avons souligné, nous précise en 2, 1 : Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode. Marc ne précise rien sur la naissance de Jésus. Nous rappelons, que Luc en 2, 1 à 5, dit : En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville.  Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Enfin, Jean qui rédige les plus récents des Évangiles ne nous parle pas non plus de la naissance de Jésus.

Deux Évangiles sur quatre, précisent des points sur la maternité de Marie et la naissance du Christ. Mais ces points, sont divergents dans leur datation. Dans ces deux Évangiles, celui de Matthieu accorde une importance capitale, à faire naître Jésus, 6 à 10 ans avant la datation supposée des Évangiles de Luc.

Matthieu, précise autre chose, un fait très important qui ne peut être justifié que par l’action ou la menace d’un Tiran comme Hérode le Grand, dans 2, 1 à 21 : Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem,  et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer. Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s’informa auprès d’eux où devait naître le Christ. Ils lui dirent : À Bethléhem en Judée ; car voici ce qui a été écrit par le prophète :  Et toi, Bethléhem, terre de Juda, Tu n’es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui paîtra Israël, mon peuple. Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s’enquit soigneusement auprès d’eux depuis combien de temps l’étoile brillait.  Puis il les envoya à Bethléhem, en disant : Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant ; quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j’aille aussi moi-même l’adorer.  Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu’à ce qu’étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s’arrêta. Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Lorsqu’ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr.  Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte

Ainsi, le fait de placer l’Année alpha par Matthieu, sous le règne d’Hérode le Grand et non de son fils Hérode Antipas, permettait aux scribes, de justifier un fait : celui de la fuite en Égypte de la Sainte Famille. Si Hérode le Grand n’avait pu lancer sa volonté de mort sur Jésus et ensuite, sur tous les enfants males juifs, pour quelle raison, Joseph aurait-il fuit en Égypte ? Aucune !

Alors, se pose une autre question : pourquoi se réfugier en Égypte, terre prétendue d’esclavage, d’où seraient soi-disant sortis Moïse et les Hébreux avec tant de difficulté ?

C’est sur ce non-sens qu’il faut s’interroger pour comprendre le rapport entre Jésus-Christ et les Mystères des Prêtres d’Égypte. Les auteurs des Evangiles de Matthieu, avaient connaissance d’un voyage en Égypte de la famille de Jésus, alors que celui-ci était encore enfant. Ils en connaissaient les raisons et celles-ci étaient incompatibles avec l’idée que Jésus était le Messie et descendait du Roi David.

Ajoutons à cela, que Matthieu nous parle en 2, 1, des Mages d’Orient qui arrivèrent à Jérusalem pour saluer le nouveau-né. Marc, Luc et Jean ne nous parlent pas de ces Mages. Matthieu, soulève donc une interrogation et c’est l’étude de Joseph, qui nous apportera la réponse à cette question déterminante pour la suite de la vie de Jésus et de la future Religion Chrétienne.

Hormis les Livres Apocryphes Coptes de l’Evangile de Bathelemy (Bar-Tholomaios, c’est-à-dire Fils de Ptolomée) et de l’Histoire de Joseph le Charpentier, presque aucun Texte ne nous dresse le portrait de ?ωσ?φ, c’est-à-dire de Joseph, le père de Jésus. Matthieu parle de lui en ces termes, en 13, 55, en disant de Jésus : N’est-ce pas le fils du charpentier

Information assez mince, pour dresser un portrait de cet homme important, qui n’était certainement pas charpentier. Dans la version Grecque la plus ancienne du Nouveau Testament, Joseph est dit τ?κτων, que l’on peut traduire par Maçon : Ο?χ ο?τ?ς ?στιν ? το? τ?κτονος υ??ς. L’Architecte, lui, se dit à partir du même mot, αρχι-τ?κτων.

L’Architecture, mot grec connu depuis le Ve Siècle avant J.C, c’est-à-dire celui qui possède l’Art de la Construction, était considérée au premier temps comme une science. Il fallait en effet, maîtriser les mathématiques, la géométrie ainsi qu’étrangement pour déterminer la position des bâtiments, l’astronomie. C’était donc une discipline qui nécessitait un long apprentissage, une Initiation. L’Architecte tout comme le Maçon, faisait donc parti d’une Caste, voire d’une guilde, qui ne divulguait pas ses secrets de fabrication, ni ses croyances, ses rituels de reconnaissances ou ses rites religieux. Si nous supposons exacte, que Joseph était Architecte ou Maçon, il devait rendre un culte à une divinité particulière.

La piste des Rois Mages va nous guider dans cette recherche. Les Rois Mages, suivant Matthieu, viennent d’Orient en suivant une Étoile. Au-delà de la Symbolique, le terme Orient, exprime bien la direction que suivaient ces Mages, et leur pays d’origine. Ce pays est la Perse, à l’Orient, c’est-à-dire à l’Est de la Palestine. Les Mages étaient donc des Prêtres de Chaldée, disciple de Zoroastre. Les particularités de la Religion de Zoroastre, dont les fondations datent du XVe Siècle avant J.C, sont les suivantes :

  1. La Religion doit être vécue comme une initiation à la vie ;
  2. La promesse de l’avènement d’un Royaume de Justice, pour ceux qui suivraient correctement la Religion et un châtiment monstrueux pour ceux qui ni seraient pas fidèles ;
  3. Un monothéisme autour d’un Dieu suprême nommé Ahura Mazdâ, les autres Dieu n’étant que des serviteurs ;
  4. La croyance en une âme en chaque être, même les animaux, d’où l’impossibilité de pratiquer les sacrifices ;
  5. La croyance dans le libre arbitre, car c’est l’Homme qui dirige sa vie, (et donc la condamnation des substances, comme l’alcool, qui nuisent à la réflexion...)

    La Religion Zoroastrique était encore présente en l’Année alpha en Palestine et elle se rapproche étrangement des fameux Mystères des Prêtres d’Égypte. D’ailleurs, le rapprochement qui peut être fait également entre cette Religion et la future Religion Chrétienne, est inévitable, tant les ressemblances y sont présentes. Ainsi, il est peu probable que Joseph, le père de Jésus-Christ fut juif. Il était certainement Égyptien et disciple des Mystères d’Osiris. C’est sans doute pour cette raison, qu’un seul Évangile sur quatre, nous parle des Rois Mages, les autres ayant préféré supprimer ce détail dérangeant. L’étoile que suivirent les Rois Mages n’était d’ailleurs pas l’Étoile du Berger, qu’est Vénus : c’était Sirius, l’étoile la plus brillante dans notre ciel, après le Soleil et qui n’est visible qu’une partie de l’année. Car Matthieu nous précise, en 2, 10, que l’étoile suivie, au contraire de l’Étoile du Berger qui est présente toute l’année dans le ciel, était apparue : Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie.  

    Joseph, Architecte ou Maçon, n’est donc pas juif. Il n’a donc aucune raison de rester en Palestine, à la naissance de son fils Jésus. Cette naissance est certainement l’objet de son voyage en Égypte. Joseph respecte un Culte et une Religion, qui l’amènent à devoir présenter son nouveau-né, aux Prêtres représentants de ses Croyances. Mais, étrangement, ce n’est pas vers la Perse que ses pas le guident.

    Comme nous l’avons dit, Joseph est Architecte ou Maçon. Dans cette profession, il existe un culte particulier des Mystères, qui est rendu à une divinité, que nous pouvons considérer comme un des serviteurs du Grand Architecte, le Dieu unique égyptien. Cette divinité secondaire n’est pas d’origine Perse, elle est Égyptienne et s’appelle Imhotep. Notons qu’à cet effet, le voyage en Égypte ne se fera pas sans offrandes. Et ceux réservés à Imhotep étaient alors, l’Or, l’Encens et la Myrrhe, trois des quatre éléments nécessaires à l’embaumement des morts. Les présents qu’apportèrent avec eux, les fameux Rois Mages (Magiciens).

    Imhotep, est un personnage historique vieux de 5000 ans, qui fut divinisé après sa mort. Imhotep est un homme aux multiples talents. C’est lui, qui introduisit le Culte d’Osiris. Ce Culte, a des racines communes avec l’Ancien Testament. Osiris, assassiné par son Frère Seth, tout comme Abel fut tué par Caïn, est ressuscité par son épouse et soeur, Isis, après que tous les morceaux de son corps aient été retrouvés. En effet, Seth avait démembré Osiris et jeté les différents morceaux aux quatre coins du monde [du Nil]. Son martyre, comme celui du Christ, lui vaudra d’être positionné comme le Souverain et le Juge de l’au-delà. Ce culte, fait naître 3000 ans avant la naissance de Jésus, deux croyances fondamentales : celle de la vie après la mort, ainsi que celle de la résurrection.

    Mais Imhotep n’est pas seulement un Prêtre, il est également Philosophe et Médecin, en plus d’être comme nous l’avons dit, le patron des Architectes. Par ces qualités, il est associé au Dieu Thot, qui deviendra Hermès chez les Grecs. Thot est le Dieu de la Science, mais également le gardien de l’Écriture. Il préside au Tribunal d’Osiris, en auditionnant les morts et en jugeant leur âme. C’est lui, qui retrouva l’Oeil d’Horus, l’Oudja, après la bataille qui l’opposa à Seth. Cet Oudja, se retrouve encore aujourd’hui dans nos Eglises Chrétiennes sous la forme de l’Oeil qui voit tout, et sur la Constitution de la République Française, qui se dit pourtant laïque.

    Croire à Thot, c’est non seulement croire à la vie après la mort, mais également à la Résurrection des âmes, croyances au fondement de la pensée Chrétienne et bien avant cela, à celui des Mystères des Prêtres d’Égypte. Ainsi, de par la fonction et la Caste à laquelle appartient Joseph en tant que Maçon ou Architecte, nous comprenons mieux les raisons qui l’amènent à partir dès la naissance de Jésus, en Égypte. Ce n’est pas la persécution d’Hérode le Grand, dont nous parle Matthieu, mais bien le culte qu’il doit rendre à Thot et à Imhotep, qui l’oblige à ce voyage. Ainsi, la visite des Mages et le départ pour l’Égypte sont liés, et nous amènent à deux constats. Le premier, comme nous l’avons déjà précisé, Joseph était une personnalité qui n’était pas juive, mais certainement initié à une religion autre que celle de Marie. Le second, la Sainte Famille ne fit probablement pas le voyage hors de la Palestine seule, mais accompagnée des Mages et de leurs offrandes.

    Au contraire des Classes dirigeantes de l’ancienne Égypte, à leur naissance, les individus mâles des classes média, devaient être présentés aux prêtres, afin que ceux-ci déterminent la future position que ces enfants auraient dans la société. Ainsi, l’Empire déterminait ses besoins en main-d’oeuvre, assurait la paix extérieure en gérant les forces militaires disponibles (chaque ville ne produisant qu’un seul type d’unité militaire, infanterie, archer ou char de combat), et intérieure, en occupant la totalité de sa population dans des fonctions utiles, bien qu’imposées. Par cela, l’idée même de chômage telle que connaissent nos sociétés modernes n’était pas pensable, l’administration royale travaillant à donner une fonction sociale à tous les membres de sa population afin d’assurer sa stabilité. C’est sans doute, moins dans cet objectif, que dans celui de respecter sa croyance religieuse en Thot et en Imhotep, qui poussa Joseph à présenter Jésus nouveau né, aux Prêtres d’Égypte. En effet, la future Palestine n’était plus sous domination égyptienne depuis la mainmise de Rome sur la totalité de la Méditerranée. Mais quoi qu’il en soit, Jésus rencontra ces Prêtres, qui déterminèrent ce qu’il deviendrait.

    Nous pouvons tabler, suivant Luc 1, 80, que Jésus restera 10 ou 11 ans en Égypte : l’enfant croissait, et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu’au jour où il se présenta devant Israël. Il est a préciser que la majorité dans l’antiquité, était à 12 ou 13 ans. Jésus resta donc en Égypte jusqu’à sa majorité légale, avant de retourner en Palestine.

    Dans les Évangiles de Marc 1,12 et 13, afin de réduire l’importance de cette période et effacer l’initiation que Jésus reçu auprès des Prêtres Egyptien, il est écrit qu’il passa une courte période dans le désert, soumit aux tentations du Diable : Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert, où il passa quarante jours, tentés par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

    Bien que Matthieu nous rapporte le voyage en Égypte, il fait de même, pour réduire l’importance de ce voyage en 4, 1 à 11 : Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur, s’étant approché, lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient. Une véritable Initiation !

    Quoi qu’il en soit, Jésus réapparait en Palestine, avec Marie et Joseph, alors qu’il a 12 ans selon Luc 2, 41 et 42 : Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Lorsqu’il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête.

    La fête de Pâque, ne sont pas les Pâques que les chrétiens d’aujourd’hui célèbrent. Ceci est une évidence, puisque la fête des Pâques chrétiennes, commémore la Résurrection du Christ. Les Evangiles parlent bien de la Pâque juive, fête célébrée officiellement en souvenir de l’Exode, mais en réalité, continuation d’un rite sacrificiel ancestrale, celui du Dieu Egyptien Khnoum, au corps d’homme et à la tête de Belier. C’était lui, qui après le jeûne et le sacrifice d’un agneau, apportait l’abondance en orge et en blé à partir du limon du Nil. L’orge et le blé, ingrédients élémentaires du pain et donc de l’hostie. C’était lui, qui façonnait les hommes à partir de l’argile, en participant étrangement à la naissance des Fils de Dieu, selon la théogamie égyptienne.

    En effet, dans la mythologie égyptienne, le Pharaon étant un demi-dieu, seul un Dieu peut en être le père. La théogamie égyptienne, explique ainsi la naissance et le degré de divinité des Pharaons : le Dieu, prends forme humaine, celle du Souverain, et copule avec la Reine. Ainsi, le futur héritier au trône, n’est pas le fils du Pharaon, mais du Dieu lui même. Une histoire que toute la Chrétientée ne connait que trop bien suivant Matthieu 1, 18 : Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habités ensemble.

    Toute la vie de Jésus-Christ est ainsi rythmée, suivant les Évangiles, par des événements, des périodes religieuses ou des rencontres que les auteurs mettent en parallèle à une vie juive qu’il aurait menée. Or, nous voyons facilement, que derrière ces écrits et ces affirmations, se dissimulent des réalités plus concrètes, qui relèvent d’une croyance et d’une mythologie beaucoup plus ancienne et typiquement Egyptienne : l’Initiation Aux Mystères des Prêtres Égyptiens.

    Ainsi, se déroule la Cène, phase nécessaire à la Tragédie qui emportera inévitablement le Christ vers sa perte et sa renaissance. La Cène, est le dernier repas (littéralement le Repas du Soir). Voilà, ce que nous en dit Marc 14, 22 à 25 : Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs. Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu

    Pour de nombreux Chrétiens, la Cène ouvre, comme l’ont sous-entendu à tort et à dessein nombre de Théologiens et hommes d’Église, sur un repas dont le rituel fut créé par Jésus lui-même. Il existait cependant depuis au moins deux siècles avant la naissance de Jésus, un culte, celui de Mithra, dont les particularités étaient les suivantes :

  6. Le Culte ne souffre d’aucun écrit, étant réservé aux initiés, qui ne le communiquent, suivant leur grade, qu’à l’oral ;
  7. Le Culte se détermine par Sept rangs d’initiation, marqués au fer rouge sur la peau, le dernier étant celui de « Pater » ;
  8. Le Culte n’accepte pas les femmes ;
  9. Le Culte ouvre sur des sacrifices d’animaux, dont l’agneau ;
  10. Le Culte baptise ses initiés avec de l’eau ou du sang, à chaque grade ;
  11. Le Culte est célébré par un Banquet Rituel (autrement dit Agape), durant lequel on partage le pain et le vin ;
  12. Le Culte s’achève par la Mort symbolique de Mithra après le banquet ;
  13. Le Culte voit la renaissance et la résurrection de Mithra, auprès du Dieu des Dieux.

    Reprenons point par point, les principaux éléments qui définissent le Culte de Mythra :

  14. Premièrement, ce Culte est un culte initiatique, qui interdit l’écrit. Nous pouvons nous demander en quoi, cette spécificité est propre à mettre cette croyance en parallèle à celle de la Religion du Christ. La réponse en est simple, le Christ, orateur né, savant en toute chose, que ce soit en rhétorique théologique, en logique, en médecine, n’a laissé aucun écrit, aucune donnée palpable sur sa vie. Il faut attendre sa mort, pour que des Évangiles apparaissent. Les Quatre Évangiles canoniques, c’est-à-dire, reconnus par l’Église, date de 60/70 après J.C pour celui de Matthieu et de Marc, 70/80 après J.C pour celui de Luc, et certainement du deuxième siècle après J.C pour celui de Jean. Ces Évangiles ont tous été écrits après la mort du Christ.    

  15. Deuxièmement, ce Culte hiérarchise sept rangs d’initiation, avant de parachever la Maîtrise par le Titre de « Père ». De même, la hiérarchie Chrétienne (Clergé Séculier) se caractérise par Sept rangs d’autorité ecclésiastique : Séminariste, Diacre, Prêtre, Eveque, Archeveque, Cardinal, Pape (« Père » de l’Église). Mais à ces sept rangs, il faut ajouter sept Sacrements, qui sont autant d’initiations aux différents positionnements au sein des Croyances Chrétiennes. Ces sept Sacrements sont, le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Penitence, le Mariage, l’Ordination et le Sacrement des Malades.
  16. Troisièmement, ce Culte n’admet pas les femmes, tout comme dans la Religion Chrétienne, où les femmes ne sont présentes que dans le Clergé Régulier et non Séculier. Elles n’ont pas de rôle liturgique direct, ni même de fonction d’enseignement religieux. Notons que la vie dans les couvants, est régie par un homme, un prêtre, qui préside aux messes et sacrements, la mère supérieure du couvant ou de l’Ordre lui étant subordonnée.
  17. Quatrièmement, ce Culte pratique le sacrifice d’animaux, dont l’agneau. S’il est certain que le sacrifice sanglant, n’est plus pratiqué dans l’Église Chrétienne, elle en garde la symbolique dans la prière eucharistique : La veille de sa passion, il prit le pain dans ses mains très saintes et, les yeux levés au ciel, vers toi, Dieu, son Père tout-puissant, en te rendant grâce il le bénit, le rompit, et le donna à ses disciples, en disant : Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. De même, à la fin du repas, il prit dans ses mains cette coupe incomparable ; et te rendant grâce à nouveau il la bénit, et la donna à ses disciples, en disant : Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi.
  18. Cinquièmement, ce Culte baptise ses initiés avec de l’eau, tout comme l’Église Chrétienne le fait, suivant les principes de Saint Jean le Baptiste : Matthieu 3, 13 à 17 Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Il y avait plusieurs façons de Baptiser. L’une d’entre elles consistait à laver les pieds de celui qui relevait du Baptême, instituant ainsi, une relation particulière d’égalité entre l’initié et celui qui recevait l’initiation. Un seul des quatre Évangiles remonte l’information qui montre Jésus, lavant les pieds de ses disciples. C’est dans Jean 13, 3 à 5 : Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
  19. Sixièmement, ce Culte conclu les cérémonies par un banquet ou repas commun, durant lequel, le pain et le vin sont partagés. C’est ce que fit Jésus dans la Cène, repris également dans toutes les célébrations eucharistiques, où les croyants sont invités au Banquet symbolique.
  20. Septièmement, ce Culte célèbre la mort de Mithra à l’issue de la cérémonie. Et que nous dit la Bible ? Jésus sait qu’il va mourir, selon les quatre Évangiles. Voilà ce que nous en rapporte Luc en 22, 14 à 22 : L’heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit : J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ; car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table. Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l’homme par qui il est livré ! 
  21. Huitièmement, ce Culte célèbre la renaissance et la résurrection de Mithra. Et que nous dit la Bible ? Jésus est ressuscité des morts, et peut s’assoir à la droite du Seigneur, son Père.

    Mithra, bien qu’issu d’un Culte Perse est originaire encore une fois, d’Égypte. Mithra est la résurgence d’Osiris. Sans volonté de Blasphème, il est évident, que la vie de Jésus n’est qu’un copier-coller de celle d’une divinité existante et célébrée plus de trois millénaires avant sa naissance : Osiris.

    Devant l’incapacité du Profane, qui n’a pas les connaissances ou de l’homme de Dieu, qui les garde pour lui, pour justifier les Mystères des Prêtres d’Égypte, la tâche est ardue. Le scientifique, lui, se débrouille comme il peut pour y trouver une facile analyse et explication à partir de ses connaissances, prônées par des dogmes religieux, qu’il maîtrise un peu, et qu’il assimile à ses notions de Logique. Nous restons ainsi, avec ce genre de justification, dans la simple partie exotérique des Mystères. S’il était si facile de rassembler avec la science ou la religion révélée, les idées et les symboles qui se présentent derrières les Mystères, l’Initiation serait apprise et acquise sans effort, sur les bancs des écoles primaires et dans les Universités de Théologie.

    La vérité est donc ailleurs, et nécessite pour être accessible d’adhérer premièrement aux Principes (les prérequis), puis aux Rites d’Initiation (patience, écoute, respect, obéissance), pour enfin, par le temps et la sagesse, l’atteindre et la contempler sans peur (courage, force), mais avec mérite (travail, étude et persévérance).

    Voilà que s’achève cette introduction. Vous avez maintenant les clefs pour comprendre l’Initiation aux Mystères des Prêtres d’Égypte.